Suite au refus de la majorité de droite du Grand Conseil en décembre 2021 d’entrer en matière sur le projet de budget 2022 de l’Etat de Genève, une nouvelle majorité composée des Vert-e-s, du PS, d’EàG et du MCG a accepté, le 2 mars, en commission des finances les demandes de crédits supplémentaires du Conseil d’Etat. Les Vert-e-s saluent ce retour à la raison d’une majorité du Grand Conseil même si le parti regrette vivement cette trop longue période d’incertitude qui  est délétère et, de fait, la limitation drastique des moyens pour certains secteurs pourtant prioritaires. Nous aurons enfin quelques moyens, certes insuffisants, mais supplémentaires pour répondre à l’urgence climatique.

Le 9 décembre 2021, une majorité de droite a refusé l’entrée en matière sur le budget 2022 du Canton de Genève, qui est pourtant  la première prérogative du parlement. En pleine 5ème vague de Covid-19 et alors que des avancées significatives pour le climat, la formation, l’économie genevoise et le social étaient prévues, cet acte d’humeur de la droite genevoise était irresponsable et choquant. En commission des finances, le 2 mars 2022, une nouvelle majorité composée des Vert-e-s, du PS, d’EàG et du MCG a corrigé en partie ce sursaut d’humeur. La commission a accepté les demandes de crédits supplémentaires soumises par le Conseil d’Etat avec en particulier, les annuités pour le petit et le grand Etat ainsi que la création d’environ 200 postes à équivalent temps plein. Une partie significative de ces postes reviendra au département de l’instruction publique afin d’accompagner l’augmentation de la démographie scolaire genevoise et, donc, investir dans leur futur.

Les Vert-e-s saluent ce retour à la raison ainsi que les efforts importants réalisés par le Conseil d’Etat qui a su réunir une majorité autour de ces crédits complémentaires, peu ambitieux et pourtant indispensable au fonctionnement de l’Etat. Le parti regrette toutefois que ce travail n’ait pas été réalisé dans la cadre du débat budgétaire 2022, en décembre dernier. Enfin, les Vert-e-s déplorent le peu de ressources demandées et donc octroyées dans des secteurs pourtant prioritaires, que ce soit pour faire face à l’urgence climatique et le maintien de la biodiversité, à la mise en œuvre de la politique de gestion des ressources humaines et l’accompagnement des absences au sein de l’Etat, au enjeux de renouvellement et de soutien à notre économie locale et enfin à une limitation indescente des effectifs pour les établissements de détentions qui sont au bord de la rupture (ce qui péjore drastiquement les conditions de travail, ainsi que de détention et de réinsertion des détenu-e-s). Le groupe parlementaire des Vert-e-s interviendra au Grand conseil afin de tenter de rectifier ces carences.

Contacts 

Boris Calame, député et membre de la commission des finances
Dilara Bayrak, députée et membre de la commission des finances
Marjorie de Chastonay, députée et cheffe de groupe