Nicolas Walder

Conseiller national

Delphine Klopfenstein Broggini

Conseillère nationale

L’année 2024 a été marquée par quelques succès mais aussi de nombreuses désillusions. Car la perte de 7 sièges Vert·e·s lors des élections de fin 2023 s’est accompagnée d’un renforcement de l’extrême droite qui, avec 74 membres, est aujourd’hui le plus grand groupe et peut s’appuyer sur les surenchères opportunistes du PLR et du Centre pour faire progresser son idéologie nauséabonde.
Il en va ainsi des questions d’asile où les migrant·e·s mineur·e·s sont dans le viseur de la droite tandis que nous peinons à instaurer un statut de protection humanitaire. Notre rôle consiste surtout à éteindre des feux, avec succès parfois comme pour la sauvegarde du droit au regroupement familial.

Sur les questions environnementales également, nous avons assisté au détricotage des maigres acquis de ces dernières années. C’est le cas notamment de la volonté de relancer le nucléaire, de refuser l’initiative biodiversité sans contre-projet ou encore de vouloir retirer les droits de recours des associations environnementales. Un succès de taille à noter tout de même, la loi électricité, plébiscitée par le peuple et à laquelle nous avons largement contribué.
Nous avons aussi pu compter sur la sagesse populaire avec l’adoption de la 13ème rente AVS ainsi que le refus de la révision de la LPP et des réformes du droit du bail.
Et également avec la gifle envoyée à cette droite arrogante, en refusant le crédit pour de nouvelles autoroutes. L’engagement des Vert·e·s a été déterminant dans ce fantastique résultat!

Les Vert·e·s se félicitent que le Conseil fédéral ait enfin bouclé les négociations sur les bilatérales III. Notre relation avec l’UE est pour nous une priorité, au contraire des ALE, en particulier avec le Mercosur et la Chine, que nous n’hésiterons pas à combattre par référendum.
A noter avec satisfaction la reprise par le Conseil fédéral de notre demande d’octroyer à l’Ukraine un soutien de 5 milliards.
Cela dans un climat marqué par le plan d’austérité irresponsable de KKS visant à compenser les cadeaux fiscaux et l’augmentation des dépenses militaires que les Vert·e·s contestent.

La coopération internationale qui participe à la promotion de la paix et donc à notre sécurité s’est ainsi vue amputée de plusieurs centaines de millions de francs affectant les populations les plus précaires et, par ricochet, la Genève internationale.
Une Genève internationale au service d’un multilatéralisme maltraité par la droite qui n’hésite plus à s’en prendre à des agences onusiennes comme l’UNRWA, alors même que la population palestinienne fait face quotidiennement à des crimes de guerre que le Conseil fédéral se refuse à condamner.
Idem pour la CEDH. Après la victoire historique des ainées pour le Climat à Strasbourg, la droite unanime contestait hystériquement ce jugement, n’hésitant pas à discréditer notre pays.

Une position qui illustre la défiance croissante de la droite vis-à-vis des contre-pouvoirs démocratiques, dont les médias. Car les attaques sur la redevance menacent autant l’accès à l’information, la production audiovisuelle et la cohésion nationale que les programmes à destination de l’étranger.
Face à ce courant réactionnaire que nous combattons, nous devrons redoubler d’efforts en 2025 pour défendre nos principes et valeurs. Vous pouvez compter sur nous.