Boris Calame

Rapport complet: M 2590 A

Intervention

Le traitement de cette motion, titrée « Une stratégie climatique pour le CPEG », s’est fait de façon exhaustive et sérieuse au sein de la Commission des finances. Les débats ont été parfois redondants, mais très complets. Certains auraient voulus plus, d’autres moins, voire rien du tout.

Dans le cadre d’un amendements final concerté, notamment entre les groupe des Vert-e-s et le PLR, les invites initiales ont été remplacées pour que l’esprit et les attentes de notre Parlement, envers la CPEG, puisse s’exprimer de la façon la plus explicite, mais aussi que lesdites invites prennent pleinement en considération les attentes exprimées lors de nos débat.

Se rappeler que les revenus de la CPEG viennent aux deux tiers de l’Etat, dans sa fonction d’employeur, et un tiers des collaboratrices et collaborateurs de l’Etat, mais aussi du rendement sur le patrimoine que la caisse a constitué jusqu’à ce jour.

L’autonomie de la CPEG est garantie par le droit supérieur. Toutefois, les attentes politiques peuvent et doivent s’exprimer en temps et en heure, notamment face à l’urgence climatique, sociale et économique. Il faut alors admettre qu’en matière d’orientation stratégiques et de durabilité des investissements de la CPEG, la responsabilité de l’Etat et de ses représentants, au sein du comité de la caisse, est clairement engagée.

Rappelez-vous que le Conseil d’Etat a déclaré, le 4 décembre 2019, à notre demande, l’urgence climatique. Cette urgence se doit d’être mise en œuvre par le peuple et l’entier des collectivités publiques, mais aussi par les acteurs économiques, environnementaux, sociaux et culturels responsables.

 

Afin de protéger l’environnement, la biodiversité et le climat, source de vie pour l’humanité, plus particulièrement pour les générations montantes et futurs, notre responsabilité est engagée, ceci à tous les niveaux.

 

Le signal qu’entend donner notre Grand Conseil à la CPEG, au travers de cette motion, n’est que peu contraignant, il est toutefois politiquement très fort.

 

Ses invites, fruit d’un consensus, devraient permettre l’expression unanime de notre Parlement notamment en ce jour de Grève pour l’avenir. Cette grève qui nous mets face à nos responsabilités envers la jeunesse et le monde que l’on souhaite, ensemble, leur laisser.

 

A quoi bon faire des bébés si l’on considère qu’après nous le déluge ne serait pas de notre responsabilité. Les choix politiques ne sont pas des fatalités, mais bien des orientations qui engagent l’avenir de la société et les générations futures.

 

Face à un monde qui change, nous savons que la CPEG s’est engagée dans un processus d’investissement bien plus durable. Cette motion doit donc être vue comme un signal d’encouragement à la CPEG en lui disant qu’elle peut et doit faire mieux encore en tant qu’acteur financer majeur de notre République, partenaire incontournable de l’Etat et très important propriétaire immobilier à Genève.

 

Le monde sera durable ou ne sera pas, l’urgence de promouvoir et assurer la durabilité se rappel à nous, tous les jours un peu plus. Le Conseil d’Etat l’a bien compris, il viendra en effet présenter ici, au siège de l’Organisation Météorologique Mondiale, le 2 juin prochain, le nouveau Plan climat cantonal qui intègre des objectifs ambitieux, mais réalistes. C’est ainsi toute une série d’actions qui devront être menées, ensemble et sans attendre, pour répondre aux enjeux climatiques auxquels nous sommes et seront, de plus en plus, confrontés.

 

Au regard de nos débats et face aux gigantesques défis qui nous attentent, une très forte majorité de la Commission vous encourage, Mesdames et Messieurs les députés, à soutenir unanimement les invites de cette motion.