Par Isabelle Pasquier-Eichenberger, conseillère nationale

La réforme de l’assurance vieillesse discutée au Parlement prévoit d’augmenter l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. Evoquer une égalité est inacceptable, alors que les femmes touchent en moyenne 37% de moins de rente que les hommes !

Les causes sont connues. D’une part, les femmes effectuent plus de tâches non rémunérées et travaillent davantage à temps partiel, donc cotisent moins. D’autre part, elles sont surreprésentées dans les emplois mal rémunérés. Enfin, les écarts salariaux se creusent : une femmes gagne près de 20% de moins que son collègue. Des inégalités qui persistent, de fait, au-delà de la retraite : car en gagnant moins, nous cotisons moins. Une femme sur quatre ne touche que l’AVS. Dans ces conditions, faire payer les femmes les 10 milliards jugés nécessaire pour assainir l’AVS est inacceptable.

Les Vert-e-s considère que si une réforme est nécessaire, elle doit corriger les vraies injustices. Augmenter les bas salaires, lutter contre le travail non déclaré, permettre à celles et ceux qui veulent travailler plus de le faire ; ce sont aussi des options pour augmenter les cotisations. Si la caisse dépense actuellement plus qu’elle ne possède, cette situation est conjoncturelle et résulte de la génération du babyboom. Elle devrait se terminer vers 2035.

Alors qu’une initiative populaire vient d’être déposée pour augmenter à 67 ans l’âge de la retraite, nous ne devons pas être dupes. Toutes et tous, retrouvons-nous le 18 septembre à Berne pour défendre des conditions de retraite équitables. Pour toutes et tous.