Aide financière pour Caritas, le CSP et l’association d’Aide aux Victimes de Violence en Couple (AVVEC) votée en urgence au Grand Conseil
Échos du Grand Conseil du 7 et du 8 octobre 2021
Lors de la session du 7 et du 8 octobre 2021, le Grand Conseil a été saisi d’un nombre considérable d’urgences. Si de nombreuses urgences concernaient la crise COVID-19, deux d’entre elles ont été acceptées et méritent que l’on s’y attarde :
Tout d’abord, il y a un projet de loi du Conseil d’État accordant une aide financière annuelle de fonctionnement pour Caritas Genève et le Centre Social Protestant de Genève pour les années 2021 à 2024 (PL 12842 A). Ces deux associations ont particulièrement été sollicitées lors de la crise du COVID-19, en assurant des prestations de base auprès des personnes en difficulté. Ainsi, la majorité du Grand Conseil a non seulement décidé d’accepter ce projet de loi, mais a également décidé d’en améliorer l’enveloppe. Ainsi, les deux associations voient le montant qui leur avait été attribué initialement augmenter de 200’000 CHF chacune.
Il en va de même pour le PL 12853 A, projet de loi du Conseil d’état accordant une aide financière à l’association d’Aide aux Victimes de Violence en Couple (AVVEC) pour les années 2021 à 2024. Assurant également un travail de première ligne, dont le rythme a été amplifié durant les dernières années, le Grand conseil a choisi d’accepter et d’augmenter de 300’000 CHF le montant de l’enveloppe initiale.
Bien que les urgences aient occupées la grande majorité de cette session d’octobre, quelques objets de l’ordre du jour ordinaire, ainsi que ceux figurant aux extraits ont pu être traités. En voici quelques éléments clés, avec les prises de parole de nos député-e-s :
Alessandra Oriolo s’est exprimée en faveur de la motion M 2681 A s’intitulant « Pour une vraie politique de la gestion des risques encourus par la République et canton de Genève » :
« Alors que les risques tout d’abord climatiques et ensuite sanitaires sont des risques majeurs actuellement et pour les années à venir, il nous paraît étonnant voire même dangereux que ces risques n’aient pas encore été pris en compte dans la gestion des risques de l’Etat. (…) Accepter cette motion permettra de mieux protéger l’Etat des risques sanitaires, climatiques, terroristes et bien d’autres encore. » La majorité du parlement a suivi cette position et a renvoyé la motion au Conseil d’État.
Pierre Eckert s’est prononcé en faveur du rapport RD 1394 qui traitait de la gestion de l’office cantonal de la population et des migrations en soulevant les points suivants : « Pour ce qui est du domaine des permis de séjour, nous avons constaté une grosse accumulation des dossiers et donc des délais de traitement longs, pouvant parfois dépasser une année. Les causes en sont de fréquents changements législatifs, une sous-dotation chronique en personnel, des programmes informatiques obsolètes et une organisation déficiente sur certains points. Plusieurs recommandations ont été adressées à la direction de l’OCPM et au Conseil d’État. Il est également de la responsabilité du Grand-Conseil d’attribuer les moyens nécessaires à cet office pour améliorer son fonctionnement ». Ce rapport a été accepté à une grande majorité du parlement, laissant maintenant soin au Conseil d’État de prendre en charge cette affaire.
Enfin, Yves de Matteis s’est brièvement exprimé en faveur de la Motion M 2640 B qui vise à interdire toutes les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre dans le canton de Genève : « Nous faisons confiance au Conseil d’État qui est en train de rédiger un projet de loi en lien avec cette thématique. » Le parlement cantonal a pris acte de ce rapport et il est maintenant temps que le Conseil d’État, fort de cette décision, dépose son projet de loi tant attendu.
Par Adrienne Sordet, députée