Par Nicolas Walder, conseiller national

Le 7 mars prochain nous serons appelé.e.s à nous prononcer sur l’accord de libre-échange entre la Suisse et l’Indonésie. L’occasion pour les Vertes et les Verts de défendre un commerce respectueux de notre planète.

Car voter NON, c’est exiger un rééquilibrage des priorités, sachant que les dispositions traitant de durabilité et de droits humains, dans cet accord, sont volontairement formulées de manière très vague et sans mécanisme de contrôle efficace. Le chapitre sur la durabilité est même exclu de la compétence d’arbitrage prévue.

Voter NON, c’est aussi contester le renforcement de la propriété intellectuelle sans garde-fous, y compris pour le vivant. Car pour la population indonésienne, cet accord signifiera des médicaments plus chers et un accès beaucoup plus difficile aux semences.

Voter NON, c’est réclamer un frein à la déforestation massive qui fait rage en Indonésie et qui menace un poumon essentiel pour notre planète ainsi que des milliers d’espères dont l’Orang-Outang. Car même certifiée, l’huile de palme dont la consommation a triplé en 25 ans implique déforestation, expulsions de petits paysans et usage de pesticides.

Enfin voter NON, c’est rappeler que promouvoir les échanges en supprimant largement les tarifs douaniers avec des pays aussi éloignés géographiquement que l’Indonésie est un non-sens écologique. Alors que les deux tiers de notre impact carbone sont générés à l’étranger, nous devrions au contraire favoriser la souveraineté alimentaire et les circuits courts.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, je vous invite le 7 mars prochain à voter et faire voter NON à l’ALE avec l’Indonésie.