Budget du canton 2017: les Verts soutiennent un projet raisonnable
Les Verts genevois ont voté le budget 2017 du canton avec une majorité responsable et dotent ainsi l’administration publique des moyens nécessaires pour mener à bien son travail auprès de la population. Le budget voté est satisfaisant, bien que les coupes opérées dans certaines subventions et l’allocation de ressources à la traversée du lac fassent grincer des dents.
Les Verts genevois se réjouissent d’avoir contribué à doter le canton de Genève d’un budget pour l’année 2017. La nécessité d’équiper l’administration publique d’une enveloppe financière et de ramener ainsi un peu de sérénité dans la gestion de l’Etat ont prévalu sur la tentation de sanctionner le Conseil d’Etat. Dans un contexte d’augmentation inquiétante de la précarité dans le canton de Genève, il est primordial de mettre toutes les cartes en mains du service public pour mener à bien ses missions auprès de la population. Il est piquant de noter que le parti libéral-radical, toujours prêt à dénoncer l’irresponsabilité des autres formations, a refusé sans vergogne le projet de budget porté par deux de ses magistrats et cherché à plonger le canton dans l’incertitude, pour une deuxième année consécutive.
S’il n’est pas le budget idéal des Verts, le budget 2017 est néanmoins satisfaisant et témoigne d’un effort de pacification de la part du Conseil d’Etat. Les mécanismes salariaux ont été inclus, les mesures iniques telles que l’augmentation du temps de travail des fonctionnaires ont été abandonnées et les coupes dans des secteurs clefs tels que le social et l’éducation ont été globalement évitées. Par ailleurs, grâce à une négociation tenace menée notamment par les Verts, des subventions à destination d’organismes actifs dans l’accompagnement de personnes âgées, de personnes précarisées et en faveur des transports publics ont pu être renforcées.
La validation du projet de budget ne constitue toutefois pas un blanc-seing à la politique menée par le Conseil d’Etat. Les Verts genevois ont profité du débat sur le budget pour vivement critiquer le manque de moyens octroyés à des institutions clefs telles que l’Hospice général. La distorsion entre l’augmentation de l’enveloppe budgétaire des prestations versées par l’Hospice, révélatrice d’une paupérisation croissante au sein de la population genevoise, et le refus d’augmenter son budget de fonctionnement, malgré les besoins évidents, est incompréhensible. D’autre part, le déblocage de fonds pour des postes en vue de réaliser la traversée du lac est scandaleux, alors que l’initiative pour la mobilité douce, acceptée par le peuple en 2011, n’est toujours pas appliquée et que les TPG, manquant cruellement de besoins, doivent faire face à un taux d’absentéisme élevé.
Les Verts resteront attentifs par rapport à ces différents aspects ces prochaines années. Ils se réjouissent qu’une majorité composée de tous les partis gouvernementaux sauf un ait pu trouver un accord pour permettre à l’Etat et aux entités parapubliques de fonctionner en 2017, diminuant ainsi l’instabilité et l’incertitude provoquées par des douzièmes provisoires. Le parlement doit retrouver sa capacité à dégager des compromis face aux grands défis financiers qui nous attendent, tels que la réforme de l’imposition des entreprises (RIE III) ou encore la gestion de la CPEG.
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