Les Verts genevois se réjouissent de faire partie de la majorité décidée à doter le canton de Genève d’un budget en 2018. La nécessité d’octroyer à l’administration publique des ressources financières assurant stabilité et vision à moyen-terme a prévalu sur la volonté de sanctionner la gouvernance chancelante du Conseil d’Etat. Le service public doit pouvoir fonctionner de manière efficace, en particulier dans le contexte actuel de paupérisation et de vieillissement de la population. 

Le budget voté prévoit des ressources supplémentaires pour les secteurs clefs que sont l’éducation publique, la santé, le social et les transports publics.  Les TPG, dont l’offre a connu une baisse continue depuis 2014, voit son enveloppe financière étoffée. La régie publique doit relever un défi de taille en 2018 : augmenter l’offre sur le réseau, en application de la loi sur la compensation de la baisse de tarifs des TPG. Des postes seront par ailleurs créés au sein du Département de l’instruction publique, une mesure salutaire pour faire face à l’arrivée d’un millier de nouveaux élèves.

Les HUG, l’IMAD et l’Hospice général toucheront également des ressources supplémentaires pour leur fonctionnement. Ces institutions sociales et sanitaires font face à une augmentation nette des besoins depuis des années et n’ont pas été dotées de moyens suffisants pour mener à bien leurs missions jusqu’ici. La qualité des prestations en a pâti, comme l’indiquent plusieurs audits récents de la Cour des comptes.

Ces dotations financières, ainsi que l’annuité complète versée aux fonctionnaires, ont convaincu les Verts genevois de voter le budget, malgré de nombreux écueils. Le déficit reste important et préoccupant, même après actualisation des estimations de recettes fiscales. L’absence de prospection du Conseil d’Etat en vue de dégager de nouvelles recettes, pourtant indispensables, laisse pantois. Seules quelques mesures sont envisagées via le Plan financier quadriennal (PFQ), telles que la réévaluation de la valeur fiscale des immeubles, mais elles ne pourront prendre effet au mieux que l’année prochaine.

A ce stade, la priorité du Conseil d’Etat doit se situer dans le rétablissement d’un dialogue constructif avec la fonction publique. En effet, outre les mesures concernant les recettes, le PFQ prévoit des mesures d’économie, qui doivent être négociées avec les représentants du personnel et non pas imposées. L’incapacité chronique du gouvernement à asseoir les partenaires sociaux autour d’une table a des conséquences très néfastes pour le climat de travail au sein de l’administration publique, mais également pour la qualité des prestations publiques délivrées à la population.

Contacts 

Emilie Flamand-Lew, Députée et Commissaire aux finances, 076 575 91 03

Mathias Buschbeck, Chef de groupe et Député, 076 341 41 02