Ce matin, le Conseil d’Etat a présenté son projet de budget pour l’année 2020. Les Vert.e.s genevois.es dénoncent l’invisibilité de la crise climatique majeure à laquelle nous sommes confronté.e.s : aucune mesure forte n’est prise pour y faire face et s’y adapter. Par ailleurs, le déficit majeur provoqué par différentes réformes, et en particulier la RFFA, ne doit pas se faire aux dépens de la fonction publique et des générations futures.

Les Vert.e.s genevois.es sont choqué.e.s de l’absence de mesures financières pour faire face à l’enjeu climatique. Le Conseil d’Etat se limite à prôner le lancement et l’accompagnement du CEVA comme mesure forte pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre dans le canton. C’est totalement insuffisant. Les fonds publics doivent être réorientés de manière ambitieuse et immédiate pour financer la transition écologique à Genève. Rénovation énergétique des bâtiments, trafic aérien, multiplication des zones piétonnes et des pistes cyclables dans le canton : les mesures à prendre ne manquent pas. Il manque seulement la volonté politique d’un collège gouvernemental qui ne semble pas prendre la mesure de l’urgence climatique. Le vélo est notamment le grand absent de la politique d’investissements en matière de mobilité.

Le budget du Canton de Genève affiche un déficit de 589,7 millions pour l’année 2020. Ce déficit colossal est dû aux réformes importantes que doit affronter notre canton, l’imposition des entreprises (RFFA), à laquelle nous nous sommes fermement opposé.e.s, et la recapitalisation de la caisse de pension de la fonction publique en premières lignes. Les conséquences que nous craignions au niveau cantonal se réalisent : la symétrie des efforts n’est qu’un vœu pieux. Le Conseil d’Etat envisage encore une fois de ne pas honorer ses engagements d’employeur en supprimant l’annuité des fonctionnaires pour deux des prochaines années, tandis qu’aucune mesure fiscale ambitieuse n’est prise. Dans une période de vaches maigres, la suppression du bouclier fiscal, mesure antisociale et inégalitaire au possible, devrait tenir de l’évidence.

Qui dit déficit de près de 600 millions de francs, dit creusement de la dette, déjà située à 11,8 milliards de francs fin 2018. Les Vert.e.s genevois.es sont préoccupé.e.s et attendent qu’une réflexion de fond soit menée au Conseil d’Etat. Les dépenses et cadeaux fiscaux actuels, qui creusent la dette, se font au détriment des générations futures, au même titre que l’inaction face à l’urgence climatique. Il est de notre devoir de faire preuve de solidarité et de justice intergénérationnelle.