Au vu des coupes effectuées dans la proposition de budget du Conseil d’Etat, on ne peut s’empêcher de penser que la droite mène une véritable stratégie sournoise pour miner la mise en œuvre de lois et de projets qu’elle a elle-même soutenus ! C’est une posture schizophrénique et hypocrite que les Vert-e-s tiennent ici à dénoncer. 
 
A titre d’exemple, on peut citer l’enveloppe de plus d’1 milliard, votée en mars 2023, afin d’accélérer la rénovation énergétique des bâtiments de l’Etat et dont tous les postes ont été biffés. On peut encore citer l’enveloppe de 20 millions pour la création d’axes forts vélos dont le poste d’ingénieur chargé du projet est rayé du budget. 
 
Plus inquiétant encore, alors que Genève et l’ensemble des Cantons romands accusent déjà un retard conséquent en matière ferroviaire, les postes permettant de monter les futurs projets n’ont pas été jugés nécessaires. Pour rattraper son retard, Genève doit rapidement développer des projets ambitieux et crédibles pour le développement de son infrastructure ferroviaire ! A terme, ce sont l’obtention de financements fédéraux qui sont en jeu. Dans ce contexte, comment interpréter le refus des postes pour mener à bien ces projets ? 
 
Mais l’alliance de droite ne s’est pas arrêtée aux projets de mobilité et de rénovation énergétique. Elle a également souhaité s’attaquer à l’enseignement, à l’aide aux plus précaires et à l’accompagnement pour les personnes âgées. C’est ainsi que 70 postes d’enseignant-e-s ont été supprimés, alors même qu’ils ne font que répondre à l’accroissement du nombre d’élèves dans le Canton. 17,7 millions sont retranchés de l’Hospice générale qui vient en aide aux personnes précarisées. L’alliance de droite a fait feu de tout bois !

A titre d’exemple, elle a attaqué les subventions de certaines associations pour les aîné-e-s, le montant dévolu au maintien à domicile des personnes âgées ou encore le soutien à la création culturelle. La subvention à l’AVIVO de 49’000.- (sur plus de 10 milliards de budget !), emblématique de ces coupes bêtes et méchantes, aura été réintroduite en deuxième débat et supprimée à nouveau au troisième débat. Le MCG a retourné sa veste plusieurs fois et n’a pas osé assumer sa position de peur de froisser ses alliés de droite.  
  
Si quelques maigres amendements ont pu trouver une majorité, le budget tel qu’amendé par une majorité du Grand Conseil est trop loin de ce que les Vert-e-s auraient souhaité obtenir. Dans ce contexte, le groupe parlementaire des Vert-e-s a refusé de soutenir ce budget 2024 qui n’est ni à la hauteur des préoccupations sociales des habitant-e-s, ni à la hauteur des engagements cantonaux en matière climatique. 

Contacts

  • Marjorie de Chastonay, députée et commissaire aux finances
  • Emilie Fernandez, députée et commissaire aux finances
  • David Martin, député et chef de groupe