A l’initiative des Verts, un débat urgent sur le climat aura lieu au Conseil national à Berne ce mercredi  23 septembre.Cette journée sera l’occasion de rappeler aux autorités fédérales la nécessité de revoir à la hausse leurs objectifs de réduction des émissions de CO2 et de mettre en œuvre des mesures conséquentes.

Que faudra-t-il de plus que cet été caniculaire pour que nos autorités fédérales se décident à lutter fermement contre le dérèglement climatique, en s’engageant pour une réduction importante et immédiate de nos émissions de CO2 ? A Genève, le 7 juillet dernier, les thermomètres affichaient 39,7 degrés, la valeur la plus élevée jamais mesurée en Suisse au nord des Alpes. S’en est suivie une augmentation de 10% de décès chez les seniors. Durant les premières semaines du mois d’août, les glaciers d’Aletsch et du Rhône ont perdu entre six et huit centimètres d’épaisseur quotidiennement. Globalement, les glaciers suisses ont perdu jusqu’à 2% de leur masse suite aux excès de chaleur de cet été.

Il ne s’agit pas seulement de la santé de nos seniors ou de la disparition de nos glaciers. Incendies dévastateurs en Californie ou inondations meurtrières en Sierra Leone constituent d’autres tristes preuves du changement climatique. L’ONU estime à plus de 22 millions le nombre de personnes déplacées à cause du dérèglement climatique et en attend 250 millions d’ici 2050 si rien n’est fait pour corriger le tir. Aujourd’hui déjà, l’humanité se déplace plus à cause du dérèglement climatique et des événements extrêmes qui en découlent qu’à cause des conflits armés.

La situation est extrêmement préoccupante : il est grand temps de cesser de jouer avec le climat ! La Suisse a un véritable rôle à jouer, puisque les émissions de CO2 par habitant y sont extrêmement élevées. Or, le Conseil fédéral est beaucoup trop timoré dans ses engagements de lutte contre le dérèglement climatique. Selon le GIEC, la Suisse doit réduire ses émissions de CO2 de 60 % d’ici 2030 (par rapport à 1990), pour éviter un réchauffement du climat de plus de deux degrés. Les engagements pris par Berne jusqu’ici, avec une réduction de 20%, ratent lamentablement cette cible.

La lutte contre le dérèglement climatique ne se situe pas seulement à Berne. Il faut agir à tous les niveaux, à commencer par l’échelle locale. Le Conseil d’Etat genevois peut et doit aussi réduire les émissions de CO2 dégagées dans notre région.

Aujourd’hui, des échassiers jouant avec une sphère immense symbolisant la Terre, ont rappelé aux autorités fédérales et genevoises que le climat n’est pas un jeu.

Les Verts genevois exigent dès lors du Conseil fédéral :

          La réduction des émissions de gaz à effet de serre de la Suisse de 40% jusqu’en 2020 ;

          L’élaboration d’une stratégie énergétique pour une production de 100% d’énergies renouvelables ;

          Le soutien aux pays les plus défavorisés dans leur adaptation au changement climatique.

Ils exigent par ailleurs du Conseil d’Etat genevois :

          L’adoption d’un plan climat exigé par la Loi sur l’action publique en vue d’un développement durable (LDD) depuis 2012, et sa mise en oeuvre ;

          La mise en place d’une politique cohérente et ambitieuse de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, par exemple en matière de mobilité, notamment aérienne.

A la veille de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), la Suisse doit enfin faire preuve de cohérence pour préserver les conditions de vie sur terre. Agissons immédiatement et avec ambition, pour éviter la fonte de nos glaces et nous assurer une planète viable : nous n’en avons qu’une !

Contacts

Lisa Mazzone, présidente des verts genevois, Députée et candidate au Conseil national, 077 404 16 08

Jean Rossiaud, Conseiller municipal en Ville de Genève, Candidat au Conseil national, membre de la Coordination mondiale des Global Greens, 079 257 29 22