Les Vert-e-s genevois-es, Pro Natura Genève et le WWF-GE s’associent pour demander la création d’un parc naturel périurbain dans les Bois de Versoix

A l’heure où le contre-projet à l’Initiative Biodiversité de l’association Pro Natura a été soutenu par Conseil national et où la population prend de plus en plus conscience des enjeux majeurs de préservation de la biodiversité et des forêts, Les Vert-e-s genevois-es, Pro Natura Genève et le WWF-GE s’associent pour demander la création d’un parc naturel périurbain dans les Bois de Versoix. En collaboration étroite avec les communes concernées, les collectivités publiques et les actrices et acteurs directement impliqué-e-s, la transformation du statut actuel de ces bois en parc naturel périurbain permettrait de revaloriser l’ensemble de la forêt, qui bénéficierait ainsi d’une gestion pointue et d’une mise en valeur biologique importante.

Récemment, le Conseil national a voté en faveur du contre-projet à l’Initiative Biodiversité, déposée par Pro Natura, qui lance un appel clair pour la sauvegarde de la nature en Suisse. Cela démontre une prise de conscience lente mais toujours plus présente, sous la coupole fédérale, de plusieurs impératifs. Aujourd’hui, la biodiversité dans notre pays a besoin de plus de connectivités et d’une plus grande qualité des espaces protégés. Elle exige également plus de nature en ville. Ainsi, dans la même dynamique que le contre-projet à l’initiative, les associations Pro Natura Genève, le WWF-GE et les Vert-e-s genevois-es s’associent pour répondre à cet appel et demandent un changement de statut pour les Bois de Versoix. La création d’un « parc naturel périurbain » à cet endroit permettrait de créer une large réserve naturelle, continue et connectée, mais prête aussi à accueillir la population.

Les parcs d’importance nationale

La Confédération soutient la création et le fonctionnement de parcs suisses, en collaboration avec les communes, les cantons et la population. Ces parcs visent une utilisation durable des ressources naturelles et souhaitent contribuer au développement économique et social de leur région. Ces parcs contribuent à la Stratégie Biodiversité de la Confédération puisqu’ils favorisent la diversité de la faune, de la flore et de leurs habitats.

Les parcs naturels périurbains concernent des territoires situés à proximité d’une région fortement urbanisée qui offrent à la faune et à la flore indigènes des milieux naturels intacts dans leur zone centrale. Celle-ci est entourée d’une zone de transition qui sert de tampon et qui offre des possibilités variées d’éducation, de découverte et de détente, ce qui contribue grandement à améliorer la qualité de vie de la population urbaine.

Les bois de Versoix

Les Bois de Versoix s’étendent sur une surface totale de 553 ha. Actuellement, ce sont 113 ha, répartis en 5 blocs distincts, qui sont classés en réserve naturelle, principalement autour des zones humides. La proposition vise à relier les réserves naturelles existantes en délimitant de nouvelles réserves naturelles, et créer ainsi le noyau central d’un parc naturel périurbain qui comprendrait l’ensemble des surfaces boisées dans lesquelles s’écoulent La Versoix et ses affluents (Le Creuson et La Fontaine-de-Pissevache notamment). En accédant au statut de parc naturel périurbain, l’ensemble des bois de Versoix bénéficierait d’une gestion très pointue pour assurer leur mise en valeur biologique. Avec un espace protégé élargi, la pression sur les ressources forestières devrait être moins importante et les conflits d’usage réduits. La création d’un parc naturel périurbain permettra de renforcer la connaissance des bois de Versoix grâce à la recherche scientifique appliquée.

Pour aller de l’avant, les Vert-e-s genevois-es, le WWF-GE et Pro Natura Genève demandent à ce que le Conseil d’Etat initient les démarches, en concertation avec les acteurs concernés. Dans cette perspective une motion sera déposée au Grand Conseil pour réaliser une étude de faisabilité pour la création d’un parc naturel périurbain dans les bois de Versoix, qui pourrait également englober les surfaces forestières situées au-delà des limites cantonales.

« Protéger la nature c’est aussi mieux la connaître. Un parc naturel périurbain à proximité de Genève, c’est à la fois un lieu préservé pour la biodiversité mais aussi un lieu où l’on apprend la nature et qui améliore la qualité de vie de la population urbaine. » D. Klopfenstein Broggini, présidente des Vert-e-s genevois-es

« La protection de la nature est un point central du programme vert. Les espaces naturels protégés permettent de découvrir et de sensibiliser la population à ces thématiques. Ce texte porte une volonté de renforcer une proximité entre différents pôles naturels pour la protection de la faune et la flore, et plus globalement, notre environnement genevois. » A.-M. Habiyakare, députée verte et commissaire à l’environnement

« La préservation et la mise en valeur de grands espaces naturels est à la base d’une infrastructure écologique fonctionnelle et durable. » E. Rutishauser, président de Pro Natura Genève

« Les forêts (flore et faune) sont indispensables à la vie humaine, les protéger, les maintenir et favoriser leurs dynamiques sauvages naturelles doit être une priorité. » S. Leuenberger, membre du comité du WWF-GE

Contacts:

  • Delphine Klopfenstein Broggini, présidente des Vert-e-s genevois-es
  • Angèle-Marie Habiyakare, députée verte et commissaire à l’environnement
  • Ervan Rutishauser, président de Pro Natura Genève
  • Sylvia Leuenberger, membre du comité WWF-GE