
[Communiqué] Vert-e-s échaudé-e-s craignent la douche froide des débats budgétaires
C’est un budget 2025 « équilibré » que le Conseil d’Etat a présenté à l’ensemble des groupes parlementaires, ce matin. Un budget qui a obtenu le satisfecit général du collège du Conseil d’Etat. Ce sont ainsi plus de 460 postes qui sont créés, répondant aux différents besoins exprimés par les départements.
En dépit du futur résultat de la votation du 24 novembre 2024 sur les baisses fiscales, le budget présente un boni de 4,3 millions. Les pertes de revenus liées à cette modification de la loi (moins 350 millions) sont habilement masquées par une réévaluation d’un peu plus de 565 millions des revenus. Il fallait bien ça pour masquer la sous-évaluation chronique des recettes de l’Etat observées ces dernières années.
Les Vert-e-s soutiendront l’entrée en matière sur ce projet de budget qui devrait être en mesure de contenter tout le monde… ou personne.
Un budget équilibré, de quoi contenter une majorité du Grand Conseil ? Rien n’est moins sûr !
Les Vert-e-s se souviennent de septembre 2023. Le projet de budget présenté par le Conseil d’Etat semblait raisonnable et équilibré… les Vert-e-s, confiant-e-s, parlait d’une volonté de continuité avec les exercices précédents.
Nous nous souvenons du traitement que la majorité de droite avait réservé à ce projet de budget ! Au gré de son humeur, cette majorité avait simplement décider de rayer les postes et de faire fi des besoins expressément émis par le Conseil d’Etat par pur dogmatisme budgétaire. Quelques mois plus tard, cette même majorité votait une baisse générale des recettes de l’Etat et des communes… allez comprendre !
Si nous sommes prêt-e-s à entrer en matière sur ce projet de budget, nous attendons de voir qu’elle sera la réaction du PLR face aux demandes de création de postes d’enseignant-e-s effectuées par leur Conseillère d’Etat. Est-ce que ces nouveaux postes d’enseignant-e-s feront office de chiffon rouge agités devant un taureau ? Pour rappel, ces demandes de postes viennent, pour partie, combler les manques des postes biffés au budget 2024 !
Les Vert-e-s ont pris connaissance de ce projet de budget 2025 et des arbitrages effectués par le Conseil d’Etat. Nous soutenons la volonté de respecter les mécanismes salariaux de la fonction publique. Nous soutenons également l’augmentation des moyens donnés aux politiques sociales, de santé, de formation et de mobilité. Dans un contexte de croissance démographique et d’augmentation de la précarité, le projet de budget annoncé est un minimum !
Durant les débats budgétaires, nous serons particulièrement attentif-ve-s aux moyens alloués pour accompagner la mise en œuvre de la nouvelle loi sur l’énergie, répondre aux ambitions exprimées pour le déploiement de l’offre en transport public et accorder tous les postes nécessaires au bon fonctionnement de l’instruction publique ! Enfin, nous soutenons pleinement l’ambitieuse politique d’investissements souhaitée par le Conseil d’Etat.
Des inquiétudes pour les budgets des communes
Enfin, les Vert-e-s tiennent à exprimer leurs inquiétudes pour les budgets des collectivités publiques et, notamment, les communes genevoises. Après avoir dû digérer la réforme fiscale des entreprises, elles doivent désormais absorber les pertes fiscales annoncées, si le projet de loi sur l’imposition des personnes physiques devait être accepté en votation ! Nous notons que les mêmes partis allergiques aux déficits budgétaires sont également les fossoyeurs des recettes fiscales des communes. Par souci de cohérence budgétaire, nous réitérons notre position à ne pas accepter cette modification de la loi, le 24 novembre prochain.
Contacts
- Marjorie de Chastonay, députée et commissaire aux finances
- Emilie Fernandez, députée et commissaire aux finances
- David Martin, député et chef de groupe