Sophie Bobillier

Les Vert-e-s ont déposé aujourd’hui une résolution, avec le soutien de quatre membres du PS et d’une membre du Centre, demandant au Conseil d’État d’intervenir auprès de la CPEG pour le désinvestissement immédiat de placements incompatibles avec le droit international humanitaire.

L’analyse des placements de la CPEG révèle la détention d’obligations émises par l’État israélien ainsi que d’investissements dans plusieurs entreprises inscrites sur la liste noire de l’ONU pour leur implication dans les colonies israéliennes illégales en territoire palestinien occupé. Ces placements soulèvent de sérieuses questions éthiques et juridiques, car ils exposent la CPEG au risque de contribuer, même indirectement, à des violations graves du droit international humanitaire.

En tant que dépositaire des Conventions de Genève, Genève ne peut pas tolérer que sa caisse de pension publique détienne de tels placements. La présente résolution s’inscrit par ailleurs dans la lignée d’initiatives similaires menées par des fonds publics dans d’autres pays d’Europe. Elle invite le gouvernement genevois à agir et à défendre les principes fondamentaux du droit international.

Bien que le Conseil d’État ne puisse pas imposer juridiquement de décisions à la CPEG, il a la possibilité d’intervenir politiquement, en relayant les attentes du Grand Conseil auprès de la délégation employeur, comme il l’a déjà fait dans le cadre de notre motion déposée en 2021 « Une stratégie climatique pour la CPEG ». Aujourd’hui, face à la situation humanitaire dramatique à Gaza, nous attendons du gouvernement qu’il agisse avec la même détermination.

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