Par Didier Bonny, co-président des Vert.e.s Ville de Genève et député suppléant
Didier Bonny
co-président des Vert.e.s Ville de Genève et déput
Le MCG et l’UDC ont donc lancé leur « campagne » référendaire contre la loi votée par le Grand Conseil (partis de gauche et PDC) visant à indemniser les travailleuses et travailleurs n’ayant pas bénéficié d’aides publiques pendant les deux mois de semi-confinement. Ce ne sont donc pas que les clandestins et les travailleuses et travailleurs au noir qui sont concernés par cette aide.
Pourtant, pour justifier ce qui a pour conséquence de précariser encore plus des personnes qui le sont déjà largement (le MCG et l’UDC ont-ils déjà oublié les distributions de nourriture aux Vernets?), ces deux partis mettent en avant leur lutte contre le travail au noir.
Certes, celui-ci est un fléau et il est du devoir de l’Etat de renforcer les contrôles pour qu’il disparaisse. Mais lutter contre en lançant un référendum sur cette loi, c’est se tromper de cible. Cela revient en effet à s’attaquer en premier lieu à celles et ceux qui en sont les premières victimes, en entraînant qui plus est d’autres personnes au statut légal.
Ces deux partis, en prétendant faire de ce référendum une question de principe, n’hésitent donc pas à mettre encore un peu plus la tête sous l’eau à une partie de la population genevoise déjà en grande difficulté. Et font ainsi preuve d’un cynisme absolu. À pleurer.