Par Antonio Hodgers, conseiller d’Etat en charge du département du territoire

Le Grand Conseil a adopté fin novembre à l’unanimité la loi d’investissement de 204 millions de francs pour la plantation d’un premier lot de 50’000 arbres en 5 ans. C’est une étape majeure de mon mandat! Cette loi s’inscrit dans l’objectif de 30% de surface ombragée par des arbres pour l’ensemble de l’aire urbaine d’ici 2070. Pour y parvenir, 7% de surface urbaine supplémentaire doit bénéficier d’une couverture arborée, ce qui implique de planter environ 150’000 nouveaux arbres en 15 ans.

Un enjeu écologique majeur

A l’heure du réchauffement climatique, notre vision écologique du développement urbain de Genève implique de renforcer la biodiversité. L’extension de la couverture arborée permettra ainsi de rendre le cadre de vie urbain plus résilient, en priorisant les îlots de chaleurs, les quartiers où la densité de population est la plus élevée ou encore là où où la couverture arborée est la plus faible. Un minimum de 10% de surface ombragée devra partout être atteint.

Adossée à une stratégie d’arborisation

Des leviers concrets pour atteindre ces objectifs résident dans la Stratégie d’arborisation de Genève que j’ai porté au sein du Conseil d’Etat en avril: il s’agit à la fois de conserver le patrimoine arboré et de ménager la place nécessaire à la plantation de nouveaux arbres.

Un bras de levier financier

En pratique, les espaces urbanisés genevois, aux usages multiples, sont soumis à des contraintes fortes. Il en résulte des coûts de mise en œuvre pour les plantations qui peuvent dissuader les maîtres d’ouvrage, sachant que les deux tiers de l’aire urbaine sont en mains privées. Pour répondre à ces situations, le bras de levier financier voté par le Grand Conseil pour une première tranche de cinq ans prévoit un crédit de 41 millions de francs destinés à l’arborisation. Il intègre aussi un crédit de 163 millions de francs pour apporter des solutions de financement aux communes et aux acteurs privés.

Pour concilier étroitement densification, résilience urbaine et biodiversité, j’ai ainsi souhaité faire une priorité de l’arborisation. Elle contribuera, dans notre projet vert, d’assurer les bases de la qualité de vie de notre population.