La Commission des travaux du Grand Conseil vient de voter un crédit supplémentaire de 24,6 millions de francs pour poursuivre les études de faisabilité du projet de traversée du lac. On est très loin des 6,3 millions demandés par le Conseil d’État. Les Verts réaffirment leur totale opposition à ce projet à la fois coûteux, inutile et surtout irréalisable car ni Berne ni les privés ne sont prêts à le soutenir.

Alors que la mobilité douce et les transports publics manquent drastiquement de moyens suffisants pour réaliser l’initiative 144 pour la mobilité douce et le contre projet sur une mobilité équilibrée et cohérente, la majorité des députés en commission acceptent d’investir des millions de francs pour le projet de construction d’une nouvelle route !

La traversée du lac témoigne d’une vision rétrograde de la mobilité. La circulation n’est pas un fluide dont il faut élargir les tuyaux pour en faciliter l’écoulement. Au contraire, toute nouvelle route ne fait qu’inciter à l’utilisation de la voiture et favorise l’étalement urbain, contre lequel il est pourtant indispensable de lutter.

Parce que le projet ne résoudra pas la crise de la mobilité, Berne a confirmé à plusieurs reprises qu’elle ne le soutenait pas. L’avis est partagé par les privés qui n’y voient pour l’heure aucune affaire intéressante. Injecter aujourd’hui des millions dans les études d’un projet non viable, au mépris d’autres politiques de mobilité, revient à jeter de l’argent par la fenêtre.

Les Verts condamnent cette fuite en avant très couteuse et réfléchissent à lancer un référendum si la loi sur un tel crédit d’étude devait être acceptée par le Grand Conseil.

Contacts 

Nicolas Walder, Président des Verts genevois

Frédérique Perler, Vice-présidente des Verts genevois