Réuni en session plénière, le Grand Conseil genevois a été convaincu de la pertinence et nécessité de voter plusieurs objets parlementaires déposés par les Vert.e.s genevois.e.s, touchant tour à tour la mission humanitaire de Genève (visa pour Julian Assange), la protection de la population et de la faune face aux effets encore inconnus de la 5G et le renforcement de la performance énergétique des bâtiments publics.

Le principe de précaution doit être mis en œuvre et la population protégée tant que l’innocuité du déploiement de la 5G n’aura pas été démontrée. La multiplication d’objets interconnectés et la puissance nécessaire à les faire fonctionner n’est d’autre part plus acceptable en période d’urgence climatique. La majorité du Grand Conseil a rejoint l’avis des Vert.e.s et a voté en urgence un projet de loi déposé par Jean Rossiaud visant à soumettre à autorisation la mise en place ou l’adaptation d’antennes sur le territoire cantonal. Selon les chiffres disponibles à la mi-janvier, Genève est couverte par 120 antennes 5G, alors qu’elles n’étaient que 14 en juin dernier. Cette prolifération est scandaleuse, alors que le même Grand Conseil votait un moratoire sur l’installation d’antennes 5G au printemps dernier, mis en œuvre dans la foulée par le Conseil d’Etat. Les opérateurs de téléphonie ont eu l’audace de contourner le moratoire en procédant à des adaptations légères par une reprogrammation à distance d’antennes 4G. La santé de la population et de la faune et le respect du débat démocratique en cours méritent plus de respect de la part des entreprises de téléphonie ! Le projet de loi est doublé d’une résolution invitant l’Assemblée fédérale à mettre en place un moratoire sur le 5G millimétrique. Elle a également été soutenue par la majorité du Grand Conseil.

Autre victoire Verte, sur le plan de la défense des droits humains et la Genève humanitaire cette fois. La majorité du Grand Conseil a soutenu la demande de traitement en urgence  d’une résolution déposée par Jean Rossiaud invitant le Conseil d’Etat à demander au Conseil fédéral qu’il délivre en toute urgence un visa humanitaire pour Julian Assange. Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Nils Melzer affirme que « M. Assange a été délibérément exposé, pendant plusieurs années, à des formes de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, dont les effets cumulatifs ne peuvent être qualifiés que de torture psychologique ». Cette violence d’Etat fait suite aux activités de WikiLeaks, dont M.Assange a été le porte-parole, et qui a révélé au grand jour les crimes de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan, le massacre de civils, ainsi que les tortures réalisées à Guantanamo. La protection et la promotion des droits humains ainsi que le renforcement de l’Etat de droit font partie des objectifs de politique extérieure de la Suisse, ancrés dans la Constitution fédérale. Accorder un visa humanitaire à M. Assange est un moyen très concret de le démontrer. La balle est maintenant dans le camp de la Confédération.

Un projet de loi Vert a également été soutenu par la majorité. La loi cantonale sur l’énergie a été amendée, pour y ancrer le principe de construction et rénovation de bâtiments et installations publics, d’établissements et fondations de droit public et de leurs superficiaires, selon un standard de très haute performance énergétique. Les entités publiques se doivent d’être exemplaires du point de vue de énergétique, si bien que cette modification légale est un pas de plus dans la bonne direction. Elle nous rapproche de la réalisation des objectifs climatiques du canton, récemment renforcés grâce à une motion Verte : réduction de 60% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et neutralité carbone en 2050.

Enfin, sur le plan du chômage, une question urgente écrite a été déposée par Frédérique Perler concernant la participation de Genève au programme fédéral de soutien aux demandeurs.euses d’emploi difficiles à placer. Un montant de 62,5 millions sera affecté tous les ans jusqu’en 2022 dans un programme en faveur des chômeur.euse.s âgé.e.s. La question vise à savoir si le Conseil d’Etat a l’intention de saisir l’opportunité de ce financement fédéral en présentant des projets.

 

Contacts 

Jean Rossiaud, député   

Boris Calame, député

Pierre Eckert, député et chef de groupe

Frédérique Perler, vice-présidente des Vert.e.s genevois.e.s et députée