Par Delphine Klopfenstein Broggini, Députée et co-secrétaire générale

Alors que l’agriculture suisse est de plus en plus sensible à une production respectueuse de l’environnement, les denrées importées sont parfois produites en polluant l’eau, le sol et  l’air. L’arrêté fédéral, contre-projet direct à l’initiative « Pour la sécurité alimentaire » de l’Union suisse des paysans, soumis au vote le 24 septembre prochain, permet de contrôler et d’enrayer ces pratiques dévastatrices.

En effet, ce nouvel article constitutionnel amènera la Confédération à prendre des mesures assurant l’approvisionnement de la population en denrées alimentaires, tout en contribuant au développement durable de l’agriculture dans le cadre des relations commerciales internationales.

Seule une agriculture durable peut assurer l’approvisionnement alimentaire de la population, en Suisse comme à l’étranger. Il est essentiel aujourd’hui de consolider une politique agricole d’avenir: elle doit ménager l’environnement, lutter contre la surexploitation de la population et de la nature et mettre fin au gaspillage alimentaire. Dans ce processus, les terres agricoles suisses jouent un rôle central : protéger nos terres et nos agriculteurs et agricultrices, c’est refuser des importations bradées issues de production non durable, c’est aussi avoir un meilleur contrôle sur la production et tendre vers une plus grande autonomie alimentaire.

La demande en produits biologiques augmente de jour en jour. En 20 ans, le marché mondial de la production biologique est passé de 10 milliards de dollars à 90 milliards de dollars et la surface des terres cultivées de 10 millions d’hectares à 40 millions d’hectares. L’agriculture durable n’est plus une production anecdotique et sa croissance est importante.

La domination des industrives agroalimentaires sur le marché mondial et les politiques agricoles internationales développées jusqu’à présent ont entrainé un recul de la diversité des productions agricoles et freiné le développement de l’agriculture biologique. Nous devons aujourd’hui soutenir une politique agricole ambitieuse et durable, votez OUI le 24 septembre, c’est faire un pas dans cette direction.