Les Vert-e-s genevois-e-s veulent favoriser les gains énergétiques faciles et immédiats du patrimoine bâti, à travers le dépôt de textes au Conseil national et au Grand Conseil : l’énergie la plus verte est celle que l’on ne consomme pas ! Une simple optimisation des installations techniques permettrait des gains énergétiques de l’ordre de 15%. De même, une redistribution différente de la taxe CO2, au niveau national, et l’installation des décomptes individuels de frais de chauffage créerait des incitatifs financiers directs pour l’adoption de comportements vertueux, tant pour les propriétaires que pour les locataires ! Face à l’immense défi énergétique annoncé, il est important que chaque acteur et actrice agisse rapidement!

Aujourd’hui, force est de constater que la taxe CO2 n’est réellement incitative ni pour les locataires, ni pour les propriétaires. Alors qu’une grande majorité de la population suisse est locataire de son logement et qu’elle ne peut donc pas agir sur les rénovations énergétiques, elle ne retire également aucun bénéfice personnel de l’adoption de comportements vertueux en matière de consommation de chaleur. Les propriétaires peuvent, quant à eux, s’affranchir complétement d’entreprendre des rénovations énergétiques tant que la taxe CO2 ne touche que les locataires, le prix du combustible étant répercuté directement sur leurs charges.

Les Vert-e-s proposent une refonte complète du mécanisme de cette taxe qui dépendra dorénavant du taux d’effort consenti par le propriétaire en matière de rénovations énergétiques. Une proportion de la taxe sera en effet assumée par les propriétaires, en fonction des rénovations entreprises. En fonction des mesures prises par le propriétaire, la taxe reviendra progressivement aux locataires.

Afin de favoriser l’intérêt des locataires, la refonte de la taxe CO2 doit s’accompagner  de décomptes individuels de chauffage dans les bâtiments. Cela permettra de répartir de façon plus équitable les charges de chauffage d’un immeuble et les locataires pourront ainsi bénéficier directement sur leur facture de charges des efforts consentis. Dans les bâtiments équipés, des économies de frais de chaleur de l’ordre de 15% peuvent être espérées.

Les Vert-e-s demandent également à ce que les contrats de performance énergétique soient généralisés. En optimisant l’exploitation des installations techniques des bâtiments, il est possible de faire de substantielles économies d’énergie avant même d’engager des rénovations énergétiques. Il s’agit uniquement d’optimiser la production de chaleur et la distribution dans l’immeuble et, à travers une surveillance à distance, de rapidement intervenir en cas de mauvais fonctionnement.

A côté du développement massif des énergies renouvelables, les Vert-e-s genevois-es veulent activer tous les leviers des économies d’énergie. Par une révision du fonctionnement de la taxe CO2, de véritables incitations aux comportements vertueux peuvent être créés. Quant à l’optimisation du fonctionnement des installations et les décomptes individuels de frais de chauffage, ce sont des mesures simples qui pourraient contribuer à réaliser de substantielles économies d’énergie à très court terme et sans grand frais.

Contacts

  • Delphine Klopfenstein Broggini, présidente des Vert-e-s genevois-es et conseillère nationale
  • Pierre Eckert, député