Aujourd’hui, une majorité du parlement cantonal a élu Eric Leyvraz à la présidence, Jean Putallaz Romain à la première vice-présidence et Jean-Marie Voumard à la deuxième vice-présidence du Grand Conseil. Une fois de plus, le PLR brûle la priorité aux autres partis pour s’imposer ensuite au poste clef et prestigieux de l’organe chargé des affaires courantes et de la représentation du Grand Conseil, niant ainsi le tournus mis en place par l’ensemble des groupes. Les élu-e-s et la population sont malheureusement habitué-e-s aux méthodes de rouleau-compresseur du PLR, qui occupe pour la quatrième fois en 9 ans la présidence du Grand Conseil. En effet, la présidence 2010-2011 était libérale (donc PLR), celle de 2011-2012 était verte, celle de 2012-2013 était radicale (donc PLR), celle de 2013 à 2015 était socialiste, celle de 2015-2016 était PLR, celle de 2016-2017 a été PDC, la présidence actuelle va être UDC. Il était donc inenvisageable pour les Verts que la prochaine présidence revienne, encore, au PLR.

Cette attitude arrogante pose de graves problèmes en termes de représentativité au sein du Bureau et de bonne collaboration au sein du Grand Conseil. Désormais, aucune femme ne siège à la présidence ou aux vice-présidences du Bureau. L’Entente (PLR et PDC) s’est alliée à l’extrême droite pour faire un putsch plaçant 3 hommes de droite à la présidence du Grand Conseil, confirmant son mépris de la parité en politique. La gauche fait également les frais de ce putsch, alors que l’Alternative occupe plus du tiers des sièges au sein du Grand Conseil et devrait donc figurer au sein de la présidence ou de la vice-présidence du Grand Conseil.

La règle tacite veut que la présidence revienne à l’élu-e qui occupait le poste de vice-président-e jusqu’alors. Cette année, Christina Meissner aurait ainsi dû accéder à cette fonction prestigieuse et François Lefort, député Vert, à la première vice-présidence. Il n’en est pourtant rien. Face au mépris affiché par le PLR pour le principe de rocade, il devient toujours plus difficile de considérer ce groupe comme un partenaire sérieux, avec qui il est possible de négocier et de trouver des compromis dans l’intérêt de la République et de la population genevoise.

Les Verts genevois prennent acte de l’attitude grossière et irrespectueuse de la droite majoritaire, et la condamne fermement. Ils exigent d’ores et déjà l’accès des Verts, de l’Alternatives et des femmes aux postes clefs en 2018.

Contacts

Sarah Klopmann, députée et cheffe de groupe, 078 828 77 62

François Lefort, député et membre du bureau, 076 397 62 82