Par Fabienne Bugnon, anc. Conseillère nationale Verte

Comme chaque année, le 1er mai sera l’occasion pour les Verts de faire part de leurs revendications à l’instar des autres partis de gauche et des syndicats. Et comme chaque année, ce sera l’occasion de rappeler que les femmes restent, année après année, les grandes perdantes d’un monde du travail toujours plus compétitif.

Fort heureusement les disparités salariales s’amenuisent depuis quelques années, mais elles restent présentes ; 12.5 à 19.5%, selon les études, d’écart salarial entre les femmes et les hommes à l’échelon national.

On nous répète à l’envi qu’une partie de l’écart salarial entre les sexes est explicable, par des différences de formation, d’années de service, de caractéristiques du poste, de domaine d’activité, … le tout subtilement nommé plafond et mur de verre.

Doit-on se contenter de ces explications ? Assurément non d’autant plus qu’une partie non négligeable de cette différence reste inexpliquée et donc inacceptable.

Au moment où le peuple suisse se prépare à voter une énième modification de l’AVS, qui une fois encore s’en prendra aux femmes en reculant l’âge de leur retraite avec de trop maigres compensations, les Verts genevois, parti de l’égalité et de la parité, réaffirment qu’ils seront de toutes les luttes contre les discriminations à l’égard des femmes dans le monde du travail et ce, jusqu’à ce que l’égalité entre les sexes ne soit plus un slogan, mais une réalité !

 

P.S. Le plafond de verre est une expression américaine datant de la fin des années 70. Il désigne les « freins invisibles » à la promotion des femmes dans les structures hiérarchiques. Il constitue un obstacle dans l’évolution de leur carrière au sein de l’entreprise et limite leur accès à des postes à responsabilité. On constate que les femmes sont moins souvent promues que leurs collègues masculins, et ce dans toutes les catégories sociales. D’autre part, elles sont particulièrement pénalisées avant leurs 35 ans, c’est-à-dire pendant la période où elles sont susceptibles d’avoir des enfants. Le mur de verre désigne la concentration des femmes dans certains types de postes de direction. Ainsi, nous retrouvons le plus souvent les femmes dans les secteurs des ressources humaines, de l’éducation, du social, secteurs notoirement moins rémunérateurs.