La Suisse n’est qu’à trois quart une démocratie. Sans passeport suisse, quelque deux millions d’habitantes et d’habitants sont exclus des décisions. A Genève, ce sont même 40% de la population qui n’ont pas voix au chapitre. Devant eux, des procédures de naturalisation fastidieuses, onéreuses et arbitraires, en fonction de leur canton ou commune de domicile. Cette course d’obstacles transforme un droit en un mérite. La Suisse est d’ailleurs l’un des pays les plus restrictifs en matière de critères de naturalisation. Conséquence: le nombre de nouvelles naturalisations recule et le nombre de Suisses sans passeport augmente. Autant de personnes qui ont leurs liens, leurs attaches sociales, leurs références ici. Mais qui, sans la nationalité, courent le risque toujours plus grand de perdre jusqu’à leur droit de rester en Suisse.

Après deux décennies marquées par les discours d’exclusion de l’UDC, il est grand temps d’inverser la tendance avec des propositions enthousiasmantes. A la fin de cette session, le Conseil des Etats devra se prononcer sur les interventions de mon collègue socialiste Paul Rechsteiner et de moi-même qui demandent un automatisme ou, à défaut, une facilitation de la naturalisation pour la seconde génération.

Si les élu-e-s ne veulent rien entendre, la discussion aura lieu en-dehors du parlement. L’Action quatre quarts a publié un manifeste et lance un mouvement. Les Vert-e-s s’engagent avec elles et eux. Et avec vous! Rejoignez-nous au CinéVert et signez le manifeste: https://aktionvierviertel.ch/fr/