Communiqué de presse du 12 janvier 2017

Ce midi, le comité genevois « NON au FORTA » tenait une conférence de presse.

Les prix du transports publics augmentent plus que ceux de la route
En introduction, Thomas Wenger rappelle que si le principe d’un fonds est acceptable, sur
le modèle de celui voté en 2014 pour le rail (Financement et aménagement de
l’infrastructure ferroviaire, FAIF), la structure proposée par le Parlement fédéral pour
FORTA (Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération) est totalement
déséquilibrée. En effet, le FORTA puise 650 millions de francs dans la caisse fédérale,
contre 100 millions pour le FAIF et ne demande qu’un effort minime aux automobilistes : 4
centimes d’augmentation du prix de l’essence, soit 0.5 % des coûts moyens du transport
individuel motorisé. Avec l’adoption du FAIF, le prix des billets a augmenté d’environ 10%!
Une étude récente de « Monsieur Prix » a en outre montré qu’entre 1990 et 2013, le coût
d’un trajet en voiture a augmenté de 30 %, contre 60 % pour celui d’un trajet en train !

Du béton et de la pollution

A l’heure où l’on a constaté depuis longtemps les limites du tout-à-la-voiture, sur un
territoire limité, des problèmes d’engorgement et de pollution de l’air, il est absurde
d’augmenter le coût des transports publics par rapports à la route, à l’encontre du principe
du pollueur-payeur.
De plus, la route n’est pas en manque de moyens : un fonds existe déjà, doté de plus de 3
milliards de francs par an. Augmenter ces moyens revient à construire de nouvelles
routes, bétonner d’avantage le pays, augmenter le trafic et les nuisances qui y sont
associées : bruit, pollution de l’air, paysages détériorés, martèle Thibault Schneeberger.

Des coupes dans de nombreuses prestations
Dans une période de restriction budgétaire, puiser 650 millions supplémentaires pour les
routes, revient à effectuer des coupes dans de nombreux domaines, comme les transports
publics, la formation, la recherche, la coopération au développement ou l’agriculture, réagit
Caroline Marti.

Un vote biaisé
Pendant la campagne sur la « vache à lait », on a beaucoup entendu dire que le FORTA
était une alternative bien plus saine à l’initiative, et c’était le cas à ce moment-là.
Seulement, les chambres fédérales ont depuis largement modifié le projet, en faisant le
fonds déséquilibré et inacceptable qui est soumis au peuple dans un mois, déplore
Matthias Buschbeck. FORTA est devenu une « demi vache à lait », alors que beaucoup de
citoyens y voient encore une solution raisonnable.

D’autres solutions pour les projets d’agglomération
Quant au projets d’agglomération, il existe d’autres moyens de les financer. Les inclure
dans la dénomination du FORTA n’est qu’un moyen de faire passer la pilule, en prétendant
que le FORTA permettra de financer des infrastructures de transport public ou de mobilité
douce. Le FORTA est dédié avant tout aux routes et ne profitera guère aux modes doux.
En conclusion, nous invitons les citoyens à faire un choix responsable et dire NON à
FORTA le 12 février prochain !

Pour plus d’informations :
· Thomas Wenger, président de l’ATE Genève, 079 476 69 45
· Thibault Schneeberger, co-secrétaire d’actif-trafiC, 079 781 42 36
· Caroline Marti, Députée socialiste, 079 796 36 23
· Matthias Buschbeck, Député Vert, 076 341 41 02