
Genève enclavée: l’urgence d’un rattrapage ferroviaire
Les député-es Vert-es du Grand Conseil genevois expriment leur profonde indignation face à la détérioration des liaisons ferroviaires affectant lourdement le canton de Genève. L’entrée en vigueur du nouvel horaire des CFF, le 15 décembre dernier, a constitué un véritable électrochoc pour les usagers et les autorités cantonales. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la Suisse romande, et en particulier Genève, reste le parent pauvre des aménagements ferroviaires nationaux.
La résolution déposée le 27 janvier 2025 par les Vert-es genevois-es au Grand Conseil, largement soutenue par plusieurs partis (PLR, PS, LC), demande des actions concrètes et urgentes. Il est impératif que Genève ne soit plus laissée pour compte dans la planification ferroviaire nationale. Les autorités fédérales doivent absolument intégrer les besoins du canton dans leur stratégie.
Des horaires dégradés pénalisant les usagers
Les horaires actuels imposent aux voyageurs en provenance et à destination de Genève des correspondances inadaptées, notamment en gare de Renens, ce qui allonge considérablement les temps de trajet. Cette situation nuit gravement à l’attractivité du rail et va à l’encontre des objectifs de mobilité durable que la Confédération elle-même promeut. Malgré l’appel des CFF et du Conseil fédéral à une participation accrue des cantons dans l’élaboration du réseau et l’utilisation du Fonds d’Infrastructure Ferroviaire (FIF), Genève demeure en marge des grandes décisions. Le message 2026 sur l’aménagement ferroviaire, actuellement en préparation, ne propose toujours pas de projet concret pour la création d’une deuxième ligne ferroviaire entre Genève et Lausanne, alors même qu’elle est indispensable pour fluidifier le trafic et garantir des liaisons efficaces.
Une réaction forte est indispensable
Julien Nicolet-dit-Félix, député Vert au Grand Conseil, dénonce cette inertie et souligne l’urgence d’une réaction forte : « Nous ne pouvons accepter que Genève soit reléguée au second plan ! L’inaction actuelle met en péril le développement de notre canton et freine la transition écologique. Il est impératif que la Confédération prenne ses responsabilités et garantisse une desserte digne de ce nom pour notre région, au minimum équivalente à celle de 2018. »
Avec 35 signatures, cette initiative verte a rassemblé un soutien politique record, démontrant l’urgence et l’importance du sujet. La résolution déposée au Grand Conseil insiste sur la nécessité d’intégrer une nouvelle ligne ferroviaire Genève-Perroy dans le message 2026 sur l’aménagement ferroviaire. Elle exige également le rétablissement aussi rapide que possible d’une desserte ferroviaire de Genève équivalente à celle de 2018, afin de compenser les pertes subies ces dernières années. Enfin, elle appelle à intensifier les discussions avec la France pour améliorer les liaisons internationales vers des destinations stratégiques telles que Lyon, Paris, Bruxelles et Londres.
Les député-es Vert-es continueront de défendre avec vigueur les intérêts du canton afin qu’il obtienne enfin les infrastructures ferroviaires qu’il mérite.