Dans le cadre d’une concertation publique achevée le 26 février 2022, les Écologistes se sont prononcés contre la construction d’une paire de réacteurs nucléaires EPR dont la zone de risque couvrira un foyer de population de plus de 5 millions de personnes, de Genève à la Métropole de Lyon, en passant par l’Ain, l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie.

Les écologistes de la Ville de Lyon, de la Métropole de Lyon, de l’Ain, de l’Isère, de Savoie, de Haute-Savoie, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que les Verts de Genève (Suisse), se prononcent contre l’artificialisation de 150 hectares de terres agricoles visant à installer une paire d’EPR à côté de la plus vieille centrale nucléaire de France.

Comment évacuer une métropole de 1,4 millions d’habitants, en quelques minutes, en cas d’accident majeur comme celui de Fukushima en 2011 ?

“Sans débat démocratique, alors que le dernier rapport RTE propose 6 scenarii, dont 3 nous permettent de sortir du nucléaire en 2050, Emmanuel Macron, avec la complicité des élus de droite et d’extrême-droite, embarque la France pour un siècle de production de déchets nucléaires et d’exposition aux risques radioactifs. Quel gâchis d’intelligence et d’argent. Quel risque inutile et irresponsable ! Ni ici, ni ailleurs, de nouveaux EPR ne doivent voir le jour. Le territoire de l’Ain, à l’image de la France, mérite de développer des filières fertiles en emplois et d’entrer dans l’économie et l’industrie du 21ème siècle grâce à la transition écologique. Nous, écologistes, sommes prêts à le faire !” Maxime Meyer, conseiller régional, élu de l’Ain

Pourquoi s’opposer à une nouvelle centrale nucléaire au Bugey ?

  • Les risques, pour la santé humaine et l’environnement, inhérents à une telle installation dont le modèle même de fonctionnement s’appuie sur le secret pour tenter de garantir sa sûreté, ne peuvent qu’effrayer les populations. A l’heure où les catastrophes climatiques vont s’accroître, le débit du Rhône baisser et la menace terroriste s’intensifier au rythme des tensions géopolitiques, la résilience et la sécurité des populations ne passent pas par le nucléaire.
  • Les conditions sociales de travail dans la filière nucléaire sont régulièrement dénoncées, avec le pillage du sous-sol des pays du sud, des chaînes de sous-traitants peu qualifiés et des intermédiaires dé-responsabilisés.
  • Le nucléaire s’affirme comme une gabegie financière et économique irresponsable et irrationnelle, avec l’explosion des coûts et des délais de l’EPR de Flamanville. Les énergies renouvelables coûtent désormais largement moins chères que le nucléaire ; pourtant les élus des différentes nuances de droite continuent de croire religieusement à une filière des années 1970, dont les déchets s’amoncellent pour des milliers d’années.
  • Enfin, la guerre en Ukraine nous rappelle l’impérieuse nécessité de retrouver notre souveraineté énergétique. Oui, le nucléaire c’est aussi une dépendance au regard de l’approvisionnement en uranium et de la cession en cours par l’État de 20% d’Arabelle au russe Rosatom, sans parler de la vulnérabilité certaine de nos centrales en cas de conflit. Plus que jamais, nous avons besoin des énergies renouvelables et locales.

Le démantèlement de la centrale nucléaire du Bugey apporterait déjà de nombreux nouveaux emplois pour plus de 30 ans.

Les écologistes invitent les élus locaux du territoire Bugey-Côtière-Plaine de l’Ain à coopérer avec eux afin de construire ensemble une trajectoire économique et énergétique soutenable. Un nouveau modèle de développement est possible, basé sur la sobriété, les énergies renouvelables et la relocalisation d’industries stratégiques garantissant prospérité économique locale, souveraineté énergétique européenne et lutte contre le dérèglement climatique.

“Comme nous le faisons à la Métropole de Lyon, nous devons travailler entre territoires voisins aux modèles socio-économiques du 21e siècle, au service de la transition écologique et des emplois d’avenir. Le nucléaire est une filière du 20e siècle, risquée, polluante et anti-démocratique.” Philippe Guelpa-Bonaro, Vice-Président de la Métropole de Lyon délégué à l’énergie.

Les Lyonnais ne peuvent accepter qu’une bombe à retardement soit construite à 30km de la Place Bellecour. Une nouvelle centrale nucléaire au Bugey ferait porter à la population une angoisse d’accident majeur pour les 80 ans à venir, en cas de défaillances humaines ou de catastrophe naturelle exceptionnelle, de plus en plus probable selon le GIEC.” Sylvain Godinot, adjoint au maire de Lyon délégué à la transition écologique.

“Nous réclamons depuis des années la fermeture de la centrale nucléaire française du Bugey et avons même déposé l’année dernière un recours contre la décision de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de prolonger sa durée de vie. C’est donc avec fermeté que nous nous opposons à l’implantation d’une nouvelle centrale à moins de 70 km de notre territoire ! Notre conseillère nationale, Delphine Klopfenstein, a d’ailleurs interpellé notre Parlement pour qu’il formule un avis officiel à travers la convention Espoo”, Marjorie de Chastonay, cheffe de groupe des Vert.e.s au parlement du canton de Genève.

Contacts presse :

  • Maxime Meyer
  • Marjorie de Chastonay
  • Philippe Guelpa-Bonaro
  • Sylvain Godinot