Par Isabelle Pasquier-Eichenberger, députée et candidate au Conseil National. Lettre de lecteur parue dans le Courrier le 11 septembre 2019.

Je souhaite réagit à la lettre du jour datée du 4 septembre et publiée dans votre édition du 10, signée par Mme Nathalie Hardyn, CCIG.

 Le nombre de passagers a doublé au cours des dix dernières années et l’aéroport émet le quart des émissions de CO2 du canton. La voix des Genevois.e.s a-t-elle été entendue comme l’indique un courrier publié le 10 septembre ?

Les représentant.e.s des associations de riverains et de protection de l’environnement, ainsi que les élus des communes limitrophes, de droite comme de gauche, auditionnés en commission de l’économie ont tous appelé à soutenir l’initiative 163 et à refuser son contreprojet. Ce dernier bétonne la vision du toujours plus. Un directeur de l’Office fédéral de l’aviation a d’ailleurs précisé que les pronostics de 25 millions de passages en 2030 sont réalistes.

Là où l’initiative appelle raisonnablement à chercher « un équilibre entre l’importance pour la vie économique, sociale et culturelle de l’aéroport et la limitation des nuisances », en questionnant l’essor des vols à bas coût ; le contreprojet lui évoque « la qualité de la desserte ». Sans jamais définir ce qu’elle englobe. Mais certainement pas une diminution des nuisances, à laquelle l’auteur du contreprojet a dit qu’il ne croit pas.

La démocratie se nourrit en effet de proposition constructive : à cette initiative portée par la population de la rive droite qui subit les nuisances, j’appelle à dire un oui responsable et solidaire.