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La dignité humaine doit primer

Les situations dramatiques dans lesquelles se trouvent de nombreuses personnes à Genève et ailleurs en Suisse, séparées de leurs proches puis renvoyées dans le premier pays qui les a enregistrées en Europe sont représentatives de l’absurdité des accords de Dublin et de l’inhumanité de l’application ultra-zélée qui en est faite en Suisse.

Les Verts, soutenus par l’Alternative et le PDC, viennent de déposer deux textes au Grand Conseil, une motion et une résolution « Pour une application digne et humaine de la politique d’asile » qui demandent au Conseil d’Etat et au Conseil fédéral de renoncer à l’exécution de renvois si cela implique la séparation des membres d’une famille. Ces projets sont actuellement examinés en commission des droits de l’homme.

La Suisse, avec sa triste médaille de championne européenne des renvois Dublin, fait une lecture partielle et partiale de ce règlement. En  2015, la Suisse a ainsi procédé à 2’461 renvois Dublin, contre seulement 525 en France, 857 en Norvège et 1’954 en Allemagne. Pourtant, l’article 17 du Règlement Dublin III est clair : la Suisse peut prendre en charge des personnes concernées par un renvoi Dublin afin de réunir des proches. Il s’agit désormais d’appliquer cet article.

Genève, berceau des droits humains, fidèle à sa tradition, doit rester une terre d’asile. Les Verts refusent que Genève devienne un centre d’excellence en matière de détention administrative et de renvois. La Suisse doit cesser de se retrancher derrière une application stricte des accords de Dublin et faire un meilleur usage de la clause de souveraineté. Quant au Conseil d’Etat genevois, plutôt que de se cacher derrière les procédures administratives bernoises, il doit honorer sa souveraineté décisionnelle et prendre sa part de responsabilité en refusant d’exécuter des renvois Dublin qui séparent des membres d’une famille ou excluent des personnes fragiles. 

Les Verts se joignent avec détermination à l’appel de Solidarité Tattes pour dénoncer l’application excessive du règlement Dublin. En vertu du fédéralisme, les Cantons se doivent de conserver une marge de manœuvre et d’interprétation vis-à-vis des décisions de renvois ordonnées par le Secrétariat d’Etat aux migrations. Il est essentiel pour un Canton de défendre des situations individuelles lorsqu’il apparaît que la dignité des personnes est bafouée.

Contact :

Lisa Mazzone, Conseillère nationale, 077 404 16 08

Frédérique Perler, Députée, 076 693 58 76