Tarik Lazouni

Par Tarik Lazouni, co-président des Jeunes Vert.e.s Genève

« Imaginez qu’une médecin de la Croix Rouge doive administrer des soins à une personne en Syrie ou au Yémen. Imaginez que cette personne ait été grièvement blessée par une bombe guidée sortie d’une usine de l’entreprise d’armement Raytheon, dans laquelle la Banque nationale suisse investit des millions. Cela n’a plus rien à voir avec la sécurité de notre pays. »

C’est en ces termes que s’est exprimée la coprésidente des Jeunes Vert-e-s Suisse Julia Küng sur le plateau d’Arena, l’équivalent alémanique de notre Forum, en présence notamment du Conseiller fédéral Guy Parmelin. Cet exemple brutal n’est qu’une illustration symptomatique d’un manque de transparence généralisé des investissements de notre banque centrale et de nos caisses de pension.

Depuis des décennies, la Suisse profite d’une réputation de pays neutre qui promeut la paix en accueillant notamment le siège européen de l’ONU et en offrant ses bons offices aux pays en conflit. Pourtant, cela ne l’a pas empêchée d’investir massivement dans l’industrie lucrative de la guerre. Cette initiative fait la lumière sur un double jeu qui a duré trop longtemps. Pour mettre fin à l’hypocrisie, votons OUI à l’initiative contre le commerce de guerre le 29 novembre !