Louise Trottet

Par Louise Trottet, vice-présidente des Vert.e.s genevois.e.s et conseillère municipale

Il y a un an, la Suisse se réveillait avec des tournesols plein ses médias et un parlement plus vert, jeune et féminin que jamais. A Genève, les Vert.e.s obtenaient même 25%, grâce notamment à un score inédit des Jeun.e.s Vert.e.s de 3.26%. Et pour clouer le bec aux grincheux, l’onde verte s’est répétée aux municipales genevoises ce printemps, puis aux municipales valaisannes et argoviennes et cantonales jurassiennes, avec encore de magnifiques résultats aux municipales de Neuchâtel le weekend dernier. A l’étranger, elle a également déferlé massivement sur les municipales françaises en juin. Elle s’est encore manifestée dans une succession de votes décidément écologiques, par exemple à Genève où les citoyen.ne.s. ont demandé une gouvernance démocratique de l’aéroport en novembre 2019, ou à Zurich où le vote en faveur d’autoroutes cyclables a dépassé les 70% le 27 septembre dernier. Au niveau national, le refus de la nouvelle loi sur la chasse fin septembre est encore un exemple de plus qui montre que les mentalités ont changé et que le coronavirus n’a pas éclipsé la crise climatique.

Au contraire, nos concitoyen.ne.s semblent avoir bien saisi les parallèles entre l’urgence environnementale et la pandémie. Santé humaine et santé planétaire sont indissociables, et toutes deux demandent également le même traitement : repenser de manière fondamentale notre société et nos modes de vie. Le monde de demain sera durable, solidaire et enraciné localement, ou ne sera pas.