Le climat, de la parole aux actes
Par Delphine Klopfenstein Broggini, Députée et candidate au Conseil national
A Genève, la concentration d’ozone dans l’air dépasse depuis plusieurs jours les valeurs limites et l’aéroport de Cointrin poursuit sa folle croissance. En Suisse, une voiture sur deux vendues en 2018 était un véhicule 4×4 alors que la majorité du Conseil national vient d’augmenter d’un milliard le crédit pour réaliser de nouvelles routes. Sans oublier l’exportation d’armes dans les pays en conflit, et ce en toute impunité. Ce bien triste tableau se heurte pourtant à des levées de boucliers, toujours plus puissantes. Ce sont les marches pour le climat qui se multiplient, attirant des dizaines de milliers de jeunes et de moins jeunes. Ce sont aussi les derniers succès des Verts à Zurich et à Lucerne ou les avancées notoires au Grand Conseil genevois sur le plastique, les pesticides, la taxation des billets d’avion ou encore la récolte fructueuse de signatures pour le référendum contre la perte de 14 hectares de terres agricoles au Pré-du-Stand.
La mobilisation de chacune et chacun porte ses fruits. On ne peut plus se satisfaire d’orientation, il faut agir, par des actions concrètes ancrées dans nos pratiques quotidiennes et dans nos actes politiques. Le climat se décline dans toutes les politiques publiques : la mobilité, la biodiversité, l’énergie, la consommation, l’égalité, … Au niveau individuel, c’est apporter son propre bol au resto take away thai, consommer moins ou pas de viande, privilégier les aliments biologiques et locaux, se déplacer à vélo ou refuser un week-end en avion à Barcelone. Au niveau politique, c’est créer un terrain fertile pour que ces pratiques quotidiennes deviennent la réalité de toutes et tous.
Soyons nombreuses et nombreux le 6 avril prochain à revendiquer ensemble nos exigences pour sauver le climat. Rendez-vous ce samedi pour une nouvelle marche pour le climat à 14h sur la place des 22 Cantons.