Par Mathias Buschbeck, Député, commissaire à la Commission des Transports

La presse s’est fait l’écho la semaine passée de l’adoption prochaine par le Grand Conseil du Plan d’action du réseau routier. Ce « plan d’action » même s’il est avant tout un outil de pilotage pour l’administration, doit néanmoins être soumis au Grand Conseil.

C’est ainsi que le Conseil d’Etat a validé ce plan en mars de cet année et l’a transmis pour examen au Grand Conseil. Ce petit rappel chronologique permet de se rendre compte qu’entre le moment où il a été émis et celui où le parlement va l’approuver, a eu lieu la votation populaire scellant le compromis historique sur la mobilité promettant de réelles avancées pour la mobilité durable

Alors que l’on aurait pu s’attendre à une réécriture complète de ce plan afin d’intégrer les éléments du compromis sur la mobilité, voté par la population le 5 juin dernier le gouvernement, ni la majorité parlementaire n’a trouvé utile de changer quoi que ce soit à leur feuille de…route. Encore un fois, on peut voir le mépris de la volonté populaire qu’affiche le Conseiller d’Etat Luc Barthassat.

L’approbation de ce plan sera aussi l’occasion de valider les cartes des fameuses zones I et II, à l’intérieur desquelles la priorité en matière de gestion du trafic et d’aménagement est donnée à la mobilité douce et aux transports publics. Si la zone II pourra être légèrement agrandie dans la couronne suburbaine suite à la consultation des communes, la zone I, le centre, sera encore réduite comme une peau de chagrin.

Luc Barthassat avait pourtant promis que la mise en œuvre de ce compromis serait la pierre angulaire de sa politique de transports. On attend donc de sa part qu’il donne priorité au respect de la volonté populaire plutôt que d’ouvrir les voies bus aux scooters et motos ou de créer des ondes vertes, délires d’une époque révolue que le peuple ne lui a pas demandés. Ou alors, gageons qu’à l’heure du bilan de la législature, l’électorat saura le lui rappeler !

Les Verts se battront pour une mise en œuvre juste et ambitieuse du compromis sur la mobilité. Le sujet sera en priorité à l’ordre du jour du groupe de travail « Mobilité » qui reprendra ses travaux début janvier. Une info détaillée suivra !