La dissonance cognitive dénoncée par le MCG ?

Oui mais pas comme vous le pensez ! Le Conseil d’Etat a répondu à une question de l’élue du MCG Ana Roch : «  La dissonance cognitive, une clé de l’endoctrinement « . Elle demande si le DIP pense « cesser toute forme d’endoctrinement sur la jeunesse scolarisée dans le canton qui prône la désobéissance civile ? » de la part de la part des « sulfureux groupes d’activistes de la sauvegarde du climat » tels que « Extinction Rébellion », « actif-trafiC », « noé21 » ou encore le « collectif BreakFree ». La réponse est venue signée par un autre élu du MCG, Mauro Poggia : « Le contenu des interventions a été cadré selon les principes suivants : présentation sans prosélytisme et co-construction de projets d’actions issus des réflexions des élèves. ». Fin de la polémique.

Pour une contribution temporaire de solidarité sur les grandes fortunes (IN 185 B)

C’est le nom d’une initiative populaire déposée par pas-ensemble-à-gauche. Pierre Eckert l’a soutenu avec ces mots entre autres : « nous avons un important besoin en investissements, notamment pour résoudre la question climatique, qui se dresse droit devant nous, grosse comme une montagne… Les inégalités croissent donc de jour en jour avec des besoins de plus en plus forts de soutiens de la part de l’Etat. OXFAM préconise un impôt sur la fortune… ce type de mesure est soutenu par certains des ultrariches de ce monde. Malgré une fiscalité déjà élevée, les grandes fortunes continuent à affluer à Genève. C’était déjà le cas dans les années 2010, mais divers articles de presse récents montrent que cet afflux se poursuit et même s’amplifie.

Aider les communes à devenir généreuses (PL 13193 A)

Les politiques de soutien aux personnes sans abri reposaient entièrement sur la Ville de Genève jusqu’à l’adoption de la loi LAPSA, nous dit le député Philippe Poget qui a défendu le oui pour les Vert-e-s. L’assemblée des communes ont voulu que les communes les plus riches soient amenées à contribuer de façon responsable. C’est ce que permet la LRPFI, la loi sur la péréquation (étaler le beurre) financière intercommunale. Des représentants de la droite et des quelques communes riches se sont estomaqués de cette invitation un peu forcée à être solidaire mais on bien dû accepter leur minorisation.

Favoriser le télétravail pour les fonctionnaires (PL 12978 A)

Le télétravail fait partie des solutions pour améliorer la qualité de vie et pour réduire l’empreinte écologique des transports, c’est ce qu’a défendu le député David Martin en faveur du projet de loi 12978: « Les enquêtes montrent que, dans les professions qui le permettent, un à deux jours de télétravail répond à une demande sociétale pour mieux concilier vie privée et vie professionnelle. Le flux de données numérique augmente marginalement, il est à mettre en balance avec l’économie de trajets pendulaires. L’évolution actuelle vers les ordinateurs portables rend les travailleuses et travailleurs mobiles et évite d’avoir un double équipement informatique, au bureau et à la maison. En revanche, les Vert-e-s demandent au Conseil d’Etat d’adopter sans attendre les bonnes pratiques de souveraineté et responsabilité numérique, typiquement en matière de protection des données et d’empreinte environnementale. »

Rendre la ville moins accueillante pour la marée automobile ? Oui merci ! RD 1474 A

En ville, l’espace est une valeur rare face au besoin de végétalisation, trop rare pour y stocker des véhicules ! David a rappelé à qui voulait lever son museau de son PC pour l’entendre, qu’un véhicule partagé type Mobility remplace dix voitures privées. « Nous saluons ce plan d’actions du stationnement 2020-2025 proposé par le Conseil d’Etat. Il revoit à la baisse la taille des parkings souterrains dans les nouveaux quartiers – comme le demandait la motion verte M 2530 B. Il prévoit aussi de rééquilibrer l’écart de prix entre le macaron (le moins cher de Suisse) et les places en souterrain ».

Les médecins vendeurs de médicaments ? (PL 12860 B)

Après une première version de loi refusée notamment par les Vert-e-s, la députée Marjorie de Chastonay a invité les élu-e-s à accepter la nouvelle version de la loi présentée par le Conseil d’Etat puisqu’elle apporte les garanties nécessaires « pour éviter les risques d’accointances entre médecins et lobbies pharmaceutiques. Le double regard médecin-pharmacien est garanti. L’interprofessionnalité et les aspects sociaux sont précieux dans le traitement des patients. Les intérêts économiques sont à mettre de côté, davantage encore dans la prise en charge ambulatoire. »

Par ailleurs des questions au conseil d’Etat ont été posées par des élu-e-s Vert-e-s :

Marjorie de Chastonay veut savoir si le Conseil d’Etat a obtenu une réponse du Conseil fédéral par rapport au projet pilote de mutualiser les réserves des caisses maladie (QUE 1864) ; elle veut aussi en savoir plus sur la piste cyclable à la route de Chancy (QUE 1866).

Philippe de Rougemont exprime sa vive inquiétude face au projet d’échangeur autoroutier de Viry (F) (QUE 1857) et veut savoir coment le Conseil d’Etat compte réaffecter graduellement les habitats illégalement utilisés en bureaux et autres activités de jour qui devraient se déplacer dans les locaux commerciaux chroniquement vides (QUE 1860). Les réponses aux questions sont en préparation dans les administrations alors que vous finissez de lire cet écho.

Par Philippe de Rougemont, député