Echo du Grand Conseil de la session des 31 octobre, 1er et 7 novembre par Christian Bavarel, député

La séance du Grand Conseil des jeudi 31 octobre, vendredi 1 novembre et jeudi 7 novembre a été un peu particulière. Suite aux élections fédérales, certains députés ont quitté le parlement et d’autres y ont fait leur entrée. Pour nous les Vertes et les Verts, les effets du tsunami électoral se sont fait ressentir au parlement.

C’est une personnalité de premier plan qui nous quitte. Delphine Kolpfenstein Broggini est non seulement une députée de premier plan mais également une co-secrétaire générale de notre parti. Si c’est une chance de la voir à Berne c’est plus compliqué pour nous à Genève. En effet, nos règles strictes de limitation des mandats (3 mandats) fait qu’à chacune de nos législatures, nous changeons au minimum 1/3 de notre députation. Mais rare sont les député-e-s qui font trois législatures. Les député-e-s ayant de l’expérience sont donc peu fréquent-e-s dans notre groupe. Delphine Klopfenstein Boroggini est de plus une excellente spécialiste des sujets phares chez les Verts : féministe engagée, spécialiste sur la question des transports, de la mobilité douce en particulier, engagée dans la lutte contre les discriminations, avec d’excellentes compétences environnementales, elle s’occupait également de faire le lien entre le secrétariat  et le caucus. C’est un changement des équilibres qui s’annonce. Par le système des vases communicants j’ai quitté ma fonction de député suppléant pour devenir député, Boris Calame me succède alors au poste de député suppléant. Nous avons de la chance car Boris Calame est un homme d’expérience, ancien constituant, ancien député, ancien membre du comité du WWF Genève et proche des entrepreneurs progressistes, c’est une très belle ressource qui nous rejoint. Néanmoins l’équilibre homme femme du groupe se trouve modifié. Il ne faudrait pas trop de départs de femme si nous voulons maintenir cet équilibre.

Nous avons donc passé une partie de notre session en hommage aux député-e-s sortant-e-s et en prestations de serment. C’est aussi un moment pour se rappeler qu’en politique on combat les idées et pas les personnes. La majorité de nos adversaires sont des personnes sincères et engagées.

J’aime l’idée qu’un autre monde est possible mais il se fera ici, avec les mêmes personnes, ce sont les idées qui doivent changer.