Alors que les voies vertes se déploient un peu partout en Europe, que la France voisine prévoit plusieurs liaisons cyclables en site propre entre ses villes et que notre voie verte reliant Annemasse aux Eaux-Vives est un franc succès, les Vert.e.s demandent la création d’ici 2022 de six nouvelles voies vertes à Genève.

Longue de 5 kilomètres de part et d’autre de la frontière, la voie verte genevoise attire toujours plus de cyclistes, créant de ce fait un report modal des transports individuels motorisés vers la mobilité douce. Si aujourd’hui « notre » unique voie verte est un succès, elle ne répond qu’en partie à la demande. La réponse en infrastructure vélo reste lacunaire. En effet, si le principe de relier les pôles du canton entre elles par des aménagements cyclables sûrs semble être une évidence, il manque encore de nombreux parcours sécurisés pour que le réseau soit finalisé.

Les Vert.e.s demandent via la motion 2576 déposée au Grand Conseil la réalisation d’ici 2022 de six voies vertes reliant les quartiers du centre-ville aux pôles de la périphérie du canton, à savoir :

Voie 1. Eaux-Vives – Collonge-Bellerive, le long du lac

Voie 2. Plainpalais – Carouge-Plan-les-Ouates, le long d’avenues existantes

Voie 3. Jonction – Onex-Bernex-Est, le long du Rhône

Voie 4. Saint-Jean – Vernier-Meyrin, le long des voies CFF

Voie 5. Grottes – Grand-Saconnex – aéroport, le long des parcs

Voie 6. Pâquis – Bellevue-Versoix, le long des voies CFF

Chacun de ces tracés devra intégrer le principe d’un parcours cyclable direct, bidirectionnel, en site propre et bien séparé du trafic dans un délai de 3 ans. Le réseau devra ensuite être complété jusqu’en 2030 de manière à disposer d’un réseau complet de voies vertes et de liaisons tangentielles sur l’ensemble du canton.

La part modale des déplacements à vélo se situe à 5% à Genève seulement. A Bâle, le pourcentage monte à 10% tandis qu’à Strasbourg il est à 15% ou encore à Copenhague où il atteint 35% avec la volonté politique affichée d’atteindre 50% d’ici à 2030. L’absence d’aménagements sécurisés est le principal frein à l’utilisation du vélo. Notre marge de progression est considérable et même si le nombre de cyclistes augmente chaque année, il s’agit aujourd’hui de promouvoir activement le vélo et d’accompagner davantage cette progression.

Les Vert.e.s rappellent qu’à plusieurs reprises, la population genevoise et suisse a affirmé son soutien à la mobilité douce et en particulier au vélo. Elle votait à 73,6% pour l’arrêté fédéral vélo en votation populaire le 23 septembre 2018 et acceptait à 67,81% la loi pour une mobilité cohérente et équilibrée à Genève, en votation populaire le 5 juin 2016, donnant la priorité à la mobilité douce dans les centres urbains.

L’urgence climatique doit nous pousser à agir vite et de manière concrète. Vagues de canicule, inondations, orages violents, les effets des changements climatiques se font de plus en plus ressentir. Rendre le vélo attractif et sûr est une des réponses à l’urgence, alors que le trafic motorisé est la source la plus importante d’émissions de CO2.

Contacts 

Delphine Klopfenstein Broggini, députée et candidate au Conseil national

Nicolas Walder, Président des Verts genevois, candidat au Conseil national

Pierre Eckert, député, chef de groupe, candidat au Conseil national