Après avoir annoncé la fusion des trois rédactions romandes et donc la quasi disparition de La Tribune de Genève (réduite à une simple « marque » !), Tamedia enfonce le clou en supprimant 25 postes de travail. Les Vert-e-s tiennent à dénoncer ces licenciements dans un secteur déjà largement fragilisé et la stratégie de Tamedia de réduire à néant cette institution du quatrième pouvoir local qui existe depuis plus de 150 ans.

Aujourd’hui, la presse régionale reste un des piliers du fonctionnement démocratique suisse. Les médias représentent un contre-pouvoir essentiel pour informer les citoyens et les citoyennes sur l’actualité de leur région. Pour beaucoup, en plus d’être un important vecteur de socialisation et d’échanges, elle représente une ressource indispensable à la pluralité d’opinion. Face à la prolifération des fausses informations sur les réseaux sociaux, nous avons besoin plus que jamais de défendre les journalistes et leur éthique de travail.

En dépit des assurances faites au Conseil d’Etat genevois la semaine passée, force est de constater désormais que les dividendes des actionnaires de Tamedia semblent primer sur l’importance du 4ème pouvoir dans les régions. Les Vert-e-s sont conscient-e-s que le modèle économique valable jusqu’ici pour la presse régionale n’est plus à même de fournir des revenus suffisants à certains titres et que des évolutions du secteur sont nécessaires. En ce sens, le parti regrette que le paquet d’aide à la presse de 151 millions ait été refusé par la population en 2022. Alors que la survie même de la Tribune de Genève ne tient qu’à un fil, les Vert-e-s appellent le Canton et la Confédération à élaborer une nouvelle proposition d’aide à la presse qui viendrait garantir la pluralité des opinions, la qualité de l’information et la prise en compte des diversités locales, régionales et linguistiques.

Contacts

• Maryam Yunus Ebener, présidente des Vert-e-s genevois-es
• Matthias Erhardt, vice-président des Vert-e-s genevois-es