Par Nicolas Walder, conseiller national

Les ambitions impérialistes d’une République populaire de Chine qui foule aux pieds les grands principes du droit international, suscite de vives inquiétudes à travers le monde.

C’est ce moment qu’a choisi le conseiller fédéral Guy Parmelin pour lancer des négociations d’extension de l’accord de libre-échange (ALE) entre nos deux pays. Un accord que seules la Suisse et l’Islande ont conclu en Europe avec la plus grande dictature du monde.

Pourtant, la montée en puissance de la Chine constitue bien un danger pour la stabilité internationale, illustré par ses agressions et menaces contre Hong Kong et Taïwan, ses camps de travail forcé ainsi que son mépris pour les valeurs démocratiques.

C’est pourquoi de nombreux pays occidentaux renforcent leur résilience, par exemple en interdisant des technologies de groupes chinois comme Huawei et ZTE. La Suisse au contraire entend ouvrir davantage encore ses portes aux entreprises chinoises, quitte à leur servir de cheval de Troie en Europe.

En ignorant les terribles violations des droits humains en Chine, la position du Conseil fédéral dénote aussi un cynisme inquiétant. Car il est largement documenté que la répression des opposants politiques et des minorités, notamment tibétaine et ouïgoure, s’intensifie massivement depuis 2013, en dépit des promesses de «changement par le commerce».

Chères Vertes, Chers Verts, les ALE sont le vestige d’une politique commerciale aux conséquences désastreuses pour l’environnement et les droits humains. Faute de pouvoir changer radicalement notre système économique, nous exigeons l’ajout d’un chapitre contraignant sur les droits humains et environnementaux dans l’ALE avec la Chine, permettant à la société civile d’intervenir dans l’application de ces engagements.

Sans cette indispensable condition, nous lancerons un référendum, car il ne doit plus  y avoir de commerce sans respect des droits fondamentaux.

Je soutiens le référendum