Depuis de nombreux mois, l’actualité financière et économique tient le haut pavé dans les médias et la population s’inquiète des conséquences pour la Suisse de l’abandon du taux plancher par la BNS, de la faiblesse de l’euro et de la crise de la dette grecque. La grande dépendance de la Suisse vis-à-vis de l’étranger, tant pour les importations de matières premières et d’énergie que pour nos industries exportatrices, est un facteur important de fragilisation de notre économie.

Le programme politique des Verts propose une vision globale de ces questions et des solutions écologiques pour réduire notre dépendance vis-à-vis de l’étranger et renforcer la compétitivité des industries suisses orientées sur l’exportation.

Les Verts développent depuis plusieurs années une vision novatrice de l’économie et de réelles solutions créatrices d’emplois.  Le terme générique d’économie verte fait ainsi référence notamment à la réalisation de la transition énergétique, à la mise en œuvre d’une économie circulaire et à l’encouragement d’une agriculture biologique de proximité. Cette approche économique permettrait à la Suisse de créer des emplois et de protéger notre population d’une crise énergétique. Le Parlement fédéral actuel est trop conservateur en matière d’économie et ne crée pas les conditions-cadres nécessaires pour permettre à la Suisse de réussir l’inévitable transition énergétique.

Une modernisation écologique de notre économie s’impose, ainsi qu’une politique plus affirmée en matière de soutien à l’innovation. Les Verts proposent donc de réussir la transition d’une économie non-durable héritée des siècles passés, à une économie durable et résolument tournée vers l’avenir.

Concrètement, les Verts proposent :

  • Une économie innovante anticipant la transition énergétique : La Suisse doit se fixer pour objectif de devenir le leader mondial de l’efficacité énergétique et des ressources. L’innovation technologique doit être davantage encouragée. Le virage énergétique sera créateur de nouveaux emplois durables et locaux si la Suisse crée les incitations nécessaires pour les entreprises.
  • Une approche industrielle de la production sans montagne de déchets : Les ressources naturelles et les matières premières constituent un bien limité et la Suisse est très dépendante des pays étrangers en la matière. Une économie écologique réduit cette dépendance ainsi que les coûts de production tout en augmentant la compétitivité des entreprises. Il est urgent d’encourager des modes de production et des produits économes en ressources. L’économie circulaire, basée sur le recyclage et la valorisation des déchets, permet d’atteindre ce but. La recherche et le développement en la matière doivent être promus.
  • Une meilleure qualité de vie sans sous-enchère salariale. Une place économique solide repose sur une bonne infrastructure publique, des salaires équitables, un bon système de formation, ainsi que sur l’intégration de la main d’œuvre étrangère. Les mesures d’accompagnement des accords bilatéraux doivent être réellement mises en place sur l’ensemble du pays de façon à protéger l’économie locale et contrer la sous-enchère salariale.
  • Des critères d’attribution des marchés publics plus durables : Des démarches visant à intégrer des critères de durabilité et des critères sociaux dans l’Accord Intercantonal sur les marchés publics (AIMP) ont été initiées par les Verts genevois et soutenus par leurs homologues romands. Le renforcement des critères sociaux et environnementaux sera à la fois bénéfiques pour le entreprises locales et pour la durabilité de notre économie.
  • Une formation adaptée aux besoins de la transition énergétique : La transition énergétique est l’horizon de la Suisse pour les 50 prochaines années et pour la réussir il faut créer les formations nécessaires pour l’initier dès aujourd’hui. Les chantiers seront immenses dans la production d’énergie renouvelable (géothermie, solaire, éolien, récupération de chaleur), dans l’assainissement énergétique, dans la construction d’immeubles autonomes en énergie, dans l’aménagement des éco-quartiers et des éco-parcs industriels et dans l’adaptation climatique des villes. Ces professionnels manquent aujourd’hui, il faut les former.
  • Un commerce équitable sans sous-enchère à l’importation : Le commerce international est essentiel pour la Suisse. La qualité des produits suisses ne doit pas être affectée par des importations à bas prix. Faute de quoi les entreprises locales sont mises sous pression et délocalisent leur production à l&rsquo
    ;étranger. Il en est de même dans le monde agricole. Pour éviter de mettre sous pression les emplois locaux et de polluer inutilement la planète avec des transports de produits pouvant fort bien être produits en Suisse, les Verts demandent à ce que les biens d’importation soient aussi soumis à des normes de durabilité claires.
  • Une agriculture durable pourvoyeuse d’une alimentation saine : La Suisse est très dépendante pour sa nourriture quotidienne : la moitié des denrées alimentaires qu’elle consomme sont constituées d’importations à bas prix imposées par l’industrie agro-alimentaire, avec pour conséquence un dumping écologique et social et une pression sur les normes de qualité des aliments. La paysannerie suisse et la population doivent être protégées de ce dumping. La production agricole locale doit être soutenue et augmentée.

Contacts

Sophie Forster Carbonnier, Députée, cheffe de groupe et candidate au Conseil national, 079 202 33 66

François Lefort, Député et candidat au Conseil national, 076 397 62 82

Pierre Eckert, Conseiller municipal et candidat au Conseil national, 079 598 24 00