Manifestons ce samedi contre la hausse des primes maladie !
Par Louise Trottet, députée et membre du comité et des Vert-e-s genevois-es et Lisa Mazzone, conseillère aux Etats
Depuis le début des années 2000, nos primes d’assurance maladie ont augmenté de plus de 160%. Nous payions alors environ deux, voire trois, fois moins cher pour des soins peu ou prou équivalents. Malheureusement, ni les salaires, ni les coûts de la santé, ni la longévité ni non plus la qualité des soins ont suivi la même évolution.
Cet automne, on nous annonce une nouvelle augmentation des primes de plus de 9% pour certains cantons comme Genève. Cela représente par exemple une majoration d’environ 1000 francs par an pour un ménage composé de deux adultes et deux enfants. Cela à l’heure où le coût de la vie et les loyers continuent également à augmenter. Cette augmentation des primes, par ricochet, draine également les finances de l’Etat : les subsides versés aux personnes (environ 30%) qui en ont besoin représentent un poste toujours plus important du budget de l’Etat. En parallèle, la prime par tête constitue une injustice sans nom qui, au fil des augmentations de primes, majore les inégalités en matière d’accès à la santé: les personnes à faible revenu vont tendre à prendre les primes les plus basses possible et donc la franchise la plus haute possible – et pour éviter de payer cette dernière, vont sous-consulter. Tout en subventionnant par leurs primes la santé des plus riches qu’eux.
Les primes maladies sont une des raisons du creusement des inégalités, qui poussent dans la précarité toujours davantage de personnes dans le pourtant riche canton de Genève.
Ces aberrations doivent cesser. Les Vert-e-s revendiquent de longue date une prime d’assurance maladie fixée en fonction du revenu, encore une fois en juin dernier . Nous nous sommes également engagé-e-s à Berne pour la caisse unique et publique ou, à défaut, pour le droit des Cantons à établir une caisse maladie unique. La proposition défendue par Lisa en mars 2016 a été refusée par l’ancien parlement, mais la situation de crise actuelle exige une nouvelle tentative, qui sera portée lors de la prochaine session.
Face à une situation inquiétante de précarisation d’une part toujours plus large de la société qui touche à la cohésion de notre pays, mobilisons-nous nombreuses et nombreux pour la grande manifestation du
14 octobre, 14h, devant la Poste du Mont-Blanc