Par Didier Bonny, co-président des Vert.e.s Ville de Genève et candidat au Conseil national. Ce texte est paru dans L’édition du Courrier du 19 septembre dans la rubrique des lecteurs. 

Par deux fois, le Parlement a fait preuve au cours de cette session de son conservatisme et de son manque de vision sur deux sujets de société. Le Conseil des États a voté 7 mesures pour durcir l’accès au service civil. L’objectif de la majorité est limpide : mettre les bâtons dans les roues à ceux qui veulent continuer de servir leur pays, mais autrement. C’est beaucoup plus simple de procéder de cette manière plutôt que de se demander pour quelles raisons de plus en plus de jeunes s’engagent pour un service civil plutôt que militaire, dont un bon tiers d’entre eux après l’école de recrues.

Quant au Conseil national, il a certes voté en faveur de l’introduction d’un congé-paternité de 2 semaines, mais on ne saurait s’en réjouir, car c’est largement insuffisant. Le peuple aura l’occasion de dire ce qu’il en pense, puisqu’il sera appelé à voter pour un congé-paternité de 4 semaines qui n’a rien de révolutionnaire.

En effet, la véritable mesure qui permettrait de concilier vie professionnelle et familiale des deux parents serait l’instauration d’un congé parental. Quand on sait que la moyenne d’un congé parental des pays de l’OCDE est de 54 semaines, on mesure mieux le retard de la Suisse dans sa politique familiale.

A la lumière de ces deux votes, il est à souhaiter que lors des élections du 20 octobre les électrices et électeurs donnent un coup de balai à cette Suisse d’un autre âge !