Par Fabienne Fischer, Conseillère d’Etat élue

Chères Vertes, cher Verts,

Vous êtes extraordinaires. Votre mobilisation a été extraordinaire. Et le résultat est extraordinaire ! Grâce à votre engagement, à vos actions de terrain – des discussions en famille et au travail, à la distribution de flyers au petit matin, des encarts dans les journaux communaux aux posts sur les réseaux sociaux, des rencontres organisées avec des associations aux stands dans les sections (et j’ignore sans doute une bonne partie de tout ce que vous avez fait !), chacune et chacun de vous a mobilisé ses réseaux pour gagner l’élection complémentaire au Conseil d’Etat le 28 mars. Je vous remercie du fond du cœur de la confiance sans faille que vous m’avez témoignée depuis le 8 décembre dernier. Cette victoire est notre victoire !

Cette élection est historique à deux titres au moins : Genève n’a connu de majorité de gauche au Conseil d’Etat qu’en 1933 et 2005 ; et c’est la première fois à Genève que siègent trois Conseillères d’Etat. Autant dire qu’il est maintenant de notre responsabilité à toutes et tous de capitaliser cette victoire verte. C’est pourquoi je souhaite, dans mes nouvelles fonctions, entretenir et développer mes liens avec le parti, avec les Jeunes Vert.e.s, avec nos élu.e.s communaux.ales, cantonaux.ales et fédéraux.ales, avec nos militant.e.s pour que nous œuvrions ensemble à la concrétisation d’un changement de cap à Genève. Pour la protection du climat. Pour un revenu décent pour chacun.e. Pour une société inclusive. Pour le respect de la santé et de la nature.

Le défi particulier d’une élection en cours de législature est le peu de temps à disposition pour convaincre. Il faut, d’emblée, délivrer un message clair : la transition écologique est en marche ! Je souhaite que cela soit clairement lisible dans la réorganisation des départements, et je peux vous assurer qu’Antonio et moi tirons à la même corde.

Vous trouverez ci-dessous le discours prononcé immédiatement après l’annonce de mon élection, devant l’Hôtel de Ville. Tels sont mes engagements, et je compte tout particulièrement sur vous, Vertes et Verts, pour les réaliser, maintenant, ensemble !

Discours de Fabienne Fischer, conseillère d’Etat élue, le 28 mars 2021 devant l’Hôtel de Ville. 

« Je suis heureuse cet après-midi. Très heureuse du résultat d’abord.

J’ai obtenu 41,8%. Malgré la campagne très particulière que nous avons traversée, mon élection témoigne de la vivacité de notre démocratie à laquelle nous sommes toutes et tous, de quelque côté que penche notre cœur, très attachés.

Merci à vous qui avez inscrit une croix devant mon nom, parce que vous pensez que je suis la bonne personne pour stabiliser les institutions et leur redonner la légitimité dont elles ont besoin pour fonctionner, tout simplement. Vous pouvez avoir confiance que je m’y emploierai.

Je suis également heureuse aujourd’hui, car au delà de la victoire de toutes les personnes qui m’ont soutenue, encouragée, portée durant cette campagne (et que je remercie du fond du cœur et je sais que chacun, chacune saura se reconnaître), cette élection représente surtout à mes yeux un nouvel élan populaire.

Pour faire quoi ? Tout d’abord pour mettre en œuvre immédiatement toute la solidarité nécessaire pour sortir de la crise sanitaire, économique et sociale. Ensuite, et surtout, pour créer de l’emploi utile pour la protection du climat, de la biodiversité, de la qualité de vie au quotidien, de l’emploi dans la formation et dans les soins à la personne. Je suis convaincue que c’est nécessaire, souhaitable et possible. Vous pouvez avoir confiance que je m’y emploierai.

Cette victoire électorale est surtout la victoire de toutes les personnes qui pensent qu’il est possible maintenant, de changer de cap, à condition de le faire ensemble !

J’ai bien conscience de difficulté de la tâche qui est la mienne dès aujourd’hui ; et surtout de ma responsabilité à rester proche du terrain : proche des entreprises locales qui devront embaucher, proche des syndicats qui devront défendre les conditions de travail et de salaire, proche du tissu associatif qui, à la fois, répare les pots cassés de notre mal-développement et nous projette dans l’espoir de jours meilleurs. Je sais que le risque que courent les « politiques » quand elles ou ils arrivent au pouvoir est de se couper de la réalité des Genevoises et de Genevois. Je compte vraiment sur vous toutes et tous, pour m’y ramener régulièrement, en partageant avec moi, vos difficultés présentes, vos préoccupations face à l’avenir, vos propositions dans le domaine social, économique, culturel ou citoyen.  Je désire garder une partie de mon temps de Conseillère d’Etat pour continuer à venir à votre rencontre, sur le terrain. Et vous pouvez avoir confiance que je m’y emploierai.

Certaines personnes désirent « mettre l’économie au centre » ; d’autres, « mettre l’humain au centre », je suis quant à moi convaincue qu’il faut « mettre la vie au centre » ! Ce que nous autres écologistes avons à apporter à notre civilisation en crise, c’est, tout d’abord, une politique de la vie (qui accueille toute la diversité du vivant et toutes les facettes de l’humanité), une économie de la vie, ensuite, qui intègre la production et la consommation dans les limites de notre planète ; une culture de la vie, enfin, qui redonne à toutes et tous le sens de la durabilité et le sens du « bien commun », et qui allie la pratique de la responsabilité à la joie de vivre. Vous pouvez avoir confiance que je m’emploierai à défendre ces principes. Et, sinon, je compte sur vous pour me le rappeler.

Je vous remercie de votre confiance et vais m’employer, dès cet instant, à en être digne en toutes circonstances ».