Communiqué de presse

Mots d’ordre pour la votation du 12 février 2017

Réunis en Assemblée générale le mercredi 7 décembre 2016, les Verts genevois ont fixé leurs mots d’ordre pour la votation du 12 février 2017.

OUI à la naturalisation facilitée des étrangers-ères de 3ème génération 

Cette proposition de modification de la Constitution fédérale a pour but de faciliter la naturalisation des étrangers et étrangères de la 3ème génération ayant grandi en Suisse. Ces personnes sont les petits-enfants de celles et ceux qui sont venu-e-s construire la Suisse de l’après-guerre. Ils et elles sont né-e-s en Suisse, étudient en Suisse et travaillent dans notre pays. Toutefois, « sur le papier », ils ne sont pas suisses et ne possèdent donc pas de permis d’établissement garanti ni le droit de voter, d’élire et enfin d’être élu-e (sauf parfois au niveau local). Cette situation est choquante pour les Verts qui recommandent de soutenir cette modification constitutionnelle. En parallèle, ils poursuivront leur engagement en faveur de la naturalisation facilitée des étrangers-ères de 2ème génération.

NON à la création d’un fonds pour les routes nationales et pour le trafic d’agglomération (FORTA)

Suite à l’acceptation en votation populaire d’un fonds pour le financement et l’aménagement de l’infrastructure ferroviaire (FAIF) le 9 février 2014, le Conseil fédéral et le Parlement ont décidé de créer un fonds dédié aux routes nationales et d’agglomération (FORTA). Les Verts genevois regrettent cette décision qui témoigne d’une vision rétrograde de la mobilité. Tout nouvel aménagement routier ne fait qu’inciter l’usage de la voiture et favorise letransfert des transports publics à la route. Cela entraine également un étalement urbain et la bétonisation du territoire, contre lesquels il est pourtant indispensable de lutter. Enfin, si FORTA est accepté, plus de 700 millions de francs devront être prélevés de la caisse fédérale. Il faudra donc s’attendre à des coupes dans plusieurs politiques publiques vitales telles que les transports publics, la formation, le social et l’agriculture.

NON à la réforme de l’imposition des entreprises III (RIE III)  

La réforme de l’imposition des entreprises III (RIE III) au niveau national vise à supprimer deux types d’imposition : un taux pour les entreprises suisses et un taux « au rabais » pour les holdings, sociétés de domicile et sociétés mixtes, car leurs privilèges fiscaux ne répondent plus aux normes internationales. Après avoir rejeté le projet à l’unanimité au Parlement, les Verts ont fait aboutir le référendum de concert avec le PS et les syndicats. Si les Verts ne contestent pas la nécessité d’une telle réforme qui vise à une harmonisation fiscale, il ne peut être accepté que celle-ci se fasse sur le dos de la population. Le Conseil fédéral a introduit des déductions fiscales si excessives au profit de quelques multinationales que même l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) fera pression tout prochainement sur la Suisse pour supprimer ces instruments. Dans l’intervalle, la réforme coûtera 1,3 milliard de francs au minimum à la Confédération et les pertes pour les cantons et les communes sont du même ordre. Se priver d’une manne fiscale aussi importante fait peser un risque inacceptable sur la qualité de nos services publics. Les Verts refusent catégoriquement cette réforme qui affaiblira les prestations de l’Etat dans des domaines aussi vitaux que le social et l’environnement. Pour toutes ces raisons, les Verts genevois ont refusé à l’unanimité la RIE III.

Contacts :

Nicolas Walder, Président des Verts genevois, 079 550 05 13
Frédérique Perler, Vice-présidente des Verts genevois, 076 693 58 76