Par Lisa Mazzone, Conseillère nationale

L’heure est grave. Les restructurations des groupes de presse font fondre les titres romands, tandis que la presse blochérienne étend son emprise. C’est dans ce contexte que l’initiative No-Billag souhaite débrancher les radios et télévisions du service public, qui garantissent l’équilibre des opinions.

En supprimant la redevance comme le veut l’initiative, on coupe les vivres non seulement à la RTS, mais aussi aux nombreuses radios et télévisions privées comme Léman Bleu. En tant que Romands, ce serait d’autant plus se tirer une balle dans le pied que grâce à la solidarité entre régions linguistiques, nos médias publics bénéficient d’un budget beaucoup plus grand que la proportion de notre population.

Pire, on risque de se retrouver avec une prédominance des chaînes étrangères qui n’ont que faire de nos scrutins politiques et des enjeux locaux, ainsi qu’avec des programmes sportifs payants.

No Billag est dangereuse pour la démocratie et la cohésion, il ne faut pas la prendre à la légère. Engagez-vous sur le terrain!