Par Isabelle Pasquier, députée et candidate au Conseil national

Il y a deux ans, la population genevoise a voté en faveur de l’ouverture de trois dimanches, à condition que le personnel de vente soit protégé par une convention de travail représentative. Car le commerce est une branche dans laquelle le travail est difficile et la sous-enchère fréquente.

La droite souhaite aujourd’hui supprimer cette exigence. Elle commence habilement par un projet dit provisoire. Mais ce qu’elle vise, c’est l’affaiblissement de la défense du personnel de vente et la dérégulation des horaires. La loi pour ouvrir du lundi au samedi jusqu’à 20 h a déjà été approuvée par la commission de l’économie et sera prochainement votée par le Grand Conseil.Consultée, la FRC conteste elle aussi l’argument qu’étendre les horaires permet de lutter contre le tourisme d’achat et le commerce en ligne. De plus, cette modification soumise le 19 mai vise avant tout les centres commerciaux, puisque les commerces familiaux peuvent déjà ouvrir les jours fériés.

Pour les Verts c’est clair, c’est en défendant une meilleure mise en valeur de la qualité des produits et des services qu’on favorise le commerce de proximité et qu’on sauve les emplois du commerce genevois. Il faut voter non à cette loi, une ouverture prolongée n’est possible que sous condition.