Par Lisa Mazzone, conseillère aux Etats

C’est la population, vous et moi, sur qui repose toujours davantage la charge fiscale qui permet de financer nos écoles, nos hôpitaux, nos transports publics. Les grandes entreprises, elles, reçoivent année après année de nouveaux cadeaux fiscaux concoctés par la majorité de droite du parlement fédéral.

Le droit de timbre, c’est un peu comme la TVA de la finance. Pendant que notre consommation continue d’être taxée, la droite fait une fleur aux grands groupes qui ne devraient plus payer d’impôt lorsqu’ils lèvent des fonds propres pour augmenter leur capital. Les pertes fiscales de ce nouveau cadeau s’élèveraient à 250 millions de francs par année. Contrairement à ce qu’on lit sur les affiches, les PME n’ont rien à y gagner. Au contraire. En 2020, une cinquantaine de grandes entreprises auraient été concernées.

Alors qu’on espère tranquillement sortir de la crise du coronavirus, ses conséquences vont continuer de nous accompagner. Sans parler des moyens nécessaires pour l’urgence climatique. Le moment est particulièrement déplacé pour programmer de nouvelles pertes fiscales.

Dire NON à cette nouvelle arnaque fiscale est d’autant plus important qu’elle est suivie de la prochaine. Aujourd’hui, la droite et le lobby des grandes entreprises tentent de supprimer l’impôt sur le timbre d’émission. Demain, c’est l’impôt anticipé qui pourrait disparaître – les Vert-e-s s’engagent dans le référendum contre cette réforme. Et après-demain, de nouvelles pertes sont programmées avec l’introduction de la taxe au tonnage pour les compagnies maritimes. Une répartition solidaire des contributions à la collectivité est essentielle pour garantir une place digne à chacune et chacun ainsi que notre cohésion. Les services publics sont notre qualité de vie quotidienne et notre ciment.