Par Nicolas Walder, conseiller national

A Kyiv, le 24 février, l’insouciance et les rires d’enfants ont été remplacés par les bruits de bottes, les pleurs, les cris et la mort. Le bombardement d’une maternité ou d’une centrale nucléaire ont imprimé l’horreur et la folie de cette guerre barbare dans nos esprits. Tout comme est déjà gravé dans nos cœurs le courage des Ukrainiennes et des Ukrainiens prêts à se sacrifier pour défendre leurs libertés.

Face à tant de souffrance, le Conseil fédéral a justement condamné avec fermeté l’invasion russe et fini par décider d’appliquer scrupuleusement les sanctions décidées par l’UE à l’encontre de Poutine et son régime.

Ce n’est pourtant pas suffisant: on continue de financer la machine de guerre du Kremlin par notre addiction aux énergies fossiles et notre cupidité à commercer avec des pays qui bafouent allègrement les droits humains et s’inscrivent en soutien à Moscou. Il faut donc cesser immédiatement toutes les importations de gaz et de pétrole en provenance de Russie, imposer éthique et responsabilités à nos entreprises et inviter notre population à plus de sobriété, participant du même coup à préserver notre planète.

En matière de sécurité, notre pays doit garder la tête froide. Des dépenses faramineuses (F-35) n’apporteront aucune protection efficace contre la menace, qu’elle vienne de Russie ou d’ailleurs. La seule réponse est la promotion de la paix, le désarmement (notamment nucléaire), la défense du droit international et la coopération – avec l’UE en particulier. Quelques-unes des orientations qui sont depuis toujours défendues par les Vert-e-s et qui sont plus que jamais d’actualité!

Comme l’est la solidarité, à l’heure où des milliers de familles suisses ont déjà apporté dans un chaleureux et urgent élan une aide matérielle ou accueilli à bras ouverts des Ukrainien-e-s fuyant la guerre. La Confédération devra rapidement se montrer aussi généreuse et affirmer qu’une politique d’asile humaniste est non seulement possible, mais encore fédératrice autour de valeurs d’accueil qui nous sont chères, que la population en détresse vienne d’Ukraine ou d’Afghanistan.

Pour apporter votre soutien et votre solidarité à nos amies et amis Ukrainien-ne-s qui font la fierté de l’Europe, je vous invite aussi à participer à la grande manifestation nationale le 26 mars à Berne. L’occasion de rappeler à Poutine que, tant qu’il violera leur territoire, nous serons toutes et tous Ukrainien-ne-s!