[Motion] Une offre alimentaire saine et répondant à l’urgence climatique
L’alimentation constitue un enjeu en matière de transition écologique et climatique. Notre alimentation se doit d’être saine et durable, avec le moins d’impact possible sur l’environnement. La motion demande que l’administration cantonale et les institutions de droit public soient exemplaires dans le domaine de l’alimentation saine et durable. Les auditions menées dans le cadre des travaux de la commission confirment que l’objectif de la M-2874 est de faire évoluer notre système alimentaire actuel en proposant une offre alimentaire saine, bas carbone et qui réponde aux enjeux climatiques. À la suite des différentes auditions, les députés ont relevé plusieurs points portant notamment sur la validité et la plus-value de cette motion, le rôle du DIP et des restaurants scolaires, ce qu’il en est des restaurants privés situés dans l’enceinte des bâtiments de l’aéroport, le rôle des programmes de sensibilisation et des ateliers de cuisine pour les cuisiniers professionnels de la restauration collective, des élèves, des jeunes et des familles. La part de l’agriculture biologique étant perçue comme une idée de marketing, il est important de mettre en valeur les produits issus de l’agriculture de proximité et favorisant les circuits courts (GRTA). Les contrats de prestations et conventions d’objectifs des institutions de droit public intègrent déjà des objectifs et principes directeurs de l’alimentation saine et durable en conformité avec les objectifs du plan climat cantonal.
Le GRAND CONSEIL de la République et canton de Genève considérant :
- que le rapport du GIEC paru en 2019 démontre le fort impact de la consommation de viande sur les émissions de gaz à effet de serre ;
- que le plan climat cantonal 2e génération, dans sa mesure 3.1, vise à promouvoir et soutenir une alimentation bas carbone saine et équilibrée ;
- que, grâce à la mise en œuvre de cette mesure, l’objectif est une réduction de 350 000 tCO2e pour 2030, soit 11,3% de la part totale de l’objectif de réduction des émissions de CO2 ;
- qu’en Suisse, l’alimentation représente 28% de l’impact environnemental généré par la consommation des habitantes et habitants ;
- qu’une augmentation de la consommation de fruits et de légumes permettrait de protéger de nombreuses personnes contre des maladies non transmissibles telles que cancers ou maladies cardiovasculaires,
invite le Conseil d’Etat
- à revoir les contrats de prestations et les conventions d’objectifs de toutes les institutions de droit public, afin que l’offre en matière de restauration, qu’elle soit internalisée ou sous-traitée, soit conforme aux objectifs de réduction de CO2 du plan climat cantonal 2e génération (fiche 3.1) ;
- à ce que l’achat et l’offre alimentaire dans l’administration cantonale et les institutions de droit public s’inscrivent dans une démarche qui respecte les limites planétaires, soient adaptés aux objectifs climatiques et promeuvent une alimentation bas carbone, saine et équilibrée ;
- à ce que l’offre de restauration dans l’administration cantonale et les institutions de droit public propose au minimum un plat végétarien par jour ;
- à ce que l’offre de restauration dans l’administration cantonale et les institutions de droit public propose au minimum une journée végétarienne par semaine ;
- à ce que l’offre de restauration dans l’administration cantonale et les institutions de droit public propose un maximum de produits issus de la production agricole de proximité, transformés localement et, si possible, issus de l’agriculture biologique.