Par Catherine Haus, co-responsable du groupe de travail Migration & Intégration des Vert.e.s genevois.e.s

Ces centres fédéraux concrétisent depuis début 2019 la nouvelle politique d’immigration de la Confédération :  accélérer le traitement d’une partie des demandes d’asile pour hâter le départ de ceux à qui l’asile est refusé.

Le centre fédéral prévu au Grand Saconnex devrait être opérationnel en 2022 et cela malgré l’opposition d’une majorité du Grand Conseil et de nombreux citoyens, le Conseil d’État ayant affirmé qu’il ne s’y opposerait pas.

Genève, ville internationale, siège de nombreuses organisations humanitaires et du Haut-Commissariat aux Réfugiés, ne remplit pas ici sa mission humanitaire et deviendra au contraire la plaque tournante des expulsions en Suisse Romande.

Le centre du Grand- Saconnex, situé près d’axes routiers importants, en bordure du tarmac, là où le taux de nuisances sonores et la pollution sont très élevés, entouré de clôtures et pratiquant un régime semi-carcéral tant pour les adultes que pour les enfants, va à l’encontre d’une politique humanitaire et respectueuse des droits humains.

Refusons l’exclusion et la fermeture des frontières à celles et ceux qui prennent le chemin de l’exil pour échapper à des situations de violences économiques et sociales et souhaitent trouver un lieu d’accueil pour préserver leur intégrité et construire une vie décente.

Au contraire continuons à défendre une politique d’asile qui reconnait le potentiel d’une société multiculturelle, qui place les droits humains au premier plan, crée des itinéraires de fuites sûrs et offre des chances aux personnes migrantes de trouver une terre d’asile où s’intégrer.