Par Delphine Klopfenstein Broggini, présidente des Vert-e-s genevois-es

Mais parler sereinement des discriminations, c’est aussi réussir à s’émanciper de certains mots. Des mots qui emprisonnent plus qu’ils ne libèrent, des mots qui chargent plus qu’ils n’éclairent.

Il ne s’agit pas de juger : le terme « wokisme » véhicule un prêt à penser réducteur, conçu par la droite conservatrice pour séquestrer la thématique. Ne nous enfermons donc pas dans les mots! Bien au contraire, décloisonnons le débat et laissons la place à toutes et tous pour s’exprimer.

Les Vert-e-s s’engagent pour une culture politique qui lie liberté individuelle et responsabilité sociale. Une société pluraliste ne peut fonctionner que si elle est fondée sur l’Etat de droit, le respect et l’ouverture. L’égalité des chances, les droits des minorités, des opprimé-e-s et des plus vulnérables doivent être au cœur de notre démocratie. Ce n’est ni une question de génération, ni une question idéologique. C’est une question de solidarité et d’ouverture. Ni la précarité, ni le genre, ni l’origine ou ni l’orientation sexuelle ne doivent faire l’objet de discriminations. Être pointé-e-s du doigt lorsqu’on lutte contre les discriminations ne sera jamais une honte. Ce thème, depuis toujours, a suscité une très large adhésion chez les Vert-e-s. Notre volonté de débattre ne se fera pas au détriment de notre volonté de lutter contre toutes les discriminations. C’est un pilier des Vert-e-s et nous n’y renoncerons jamais.