Pour une économie respectant la planète
Tribune libre d’Aurélien Theytaz, coprésident des Jeunes Vert.e.x.s Genève, parue dans la Tribune de Genève du 8 janvier 2025, dans la rubrique Face-à-Face.
Le 9 février, nous aurons la chance de voter pour une transition sans précédent en inscrivant dans notre Constitution fédérale des limites claires pour notre économie en cohérence avec la capacité de régénération de notre planète.
Cette initiative urgente est basée sur un constat alarmant: la Suisse dépasse massivement les limites planétaires. Notre consommation ainsi que notre production causent beaucoup plus de dommages environnementaux que ce que la Terre est capable de supporter!
Le principe des limites planétaires a été défini en 2009 par des scientifiques définissant les seuils que l’humanité ne devrait pas dépasser pour préserver l’équilibre de la Terre. Or, plusieurs de ces seuils sont dépassés et différentes conséquences sont déjà visibles: tempêtes dévastatrices, vagues de chaleur, pollution des eaux, de l’air, et effondrement de la biodiversité. Si nous n’agissions pas maintenant, certains de ces effets pourraient devenir irréversibles.
Notre initiative est ambitieuse et demande: Un cadre constitutionnel clair: inscrire le respect des limites planétaires comme base de l’économie. La réduction de l’impact environnemental de la Suisse dans un délai de 10 ans. La Suisse doit produire et importer de manière à ne consommer que les ressources qui n’excèdent pas leur capacité de renouvellement. Une transition socialement acceptable: les changements nécessaires tiendront compte en particulier de l’accessibilité sociale. Elle ne se limite pas à protéger notre environnement, elle répond également à des enjeux de justice sociale. Respecter les limites planétaires, c’est réduire les inégalités et garantir un avenir viable pour toutes et tous.
Est-ce possible? Oui! Pendant la crise du Covid-19, Amsterdam a entamé sa transition écologique en intégrant à son programme politique la «Donut Economy» de Kate Raworth. Ce modèle envisage une société fonctionnant à l’intérieur de limites planétaires. La capitale danoise s’est également fixé l’objectif d’être neutre en carbone en 2025.
Nos opposant-e-s nous rétorquent que notre initiative est irréaliste et trop contraignante. La vraie question à nous poser est: quel sera le coût de notre inaction? Cette initiative nous met face à nos responsabilités: choisir un futur viable ou continuer à épuiser notre planète. Ensemble, faisons le choix de la responsabilité.
Votons pour une économie respectueuse des limites planétaires le 9 février 2025!